5 trucs pour avoir un bureau d’écrivain ergonomique

5 trucs pour avoir un bureau d'écrivain ergonomique
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Commençons par briser un rêve : un beau bureau d’écrivain et un bureau ergonomique sont rarement un seul et même bureau.

Si vous êtes une personne normalement constituée, vous avez forcément rêvé d’avoir un jour un bureau d’écrivain comme on en voit dans les films et les magazines. Ces pièces immenses sont recouvertes d’une moquette épaisse ou d’un parquet en chêne. Les murs sont tapissés d’étagères ployant sous le poids de livres en reliure cuir. Au milieu trône un magnifique bureau en bois massif, encombré de papiers, pour poser votre matériel d’écriture.

C’est beau, cela fait rêver et cela satisfera votre kinésithérapeute qui pourra financer sa seconde maison de campagne grâce à vos visites régulières dans son cabinet.

Je le vois souvent dans ma vie professionnelle. Les risques pour la santé du travail sur écran, du « travail de bureau » comme on l’appelle, sont encore souvent méconnus et largement sous-estimés. Ils sont pourtant très réels et ont des impacts que vous ne suspectez pas sur votre santé.

Par exemple, saviez-vous qu’il existe une maladie qui frappe particulièrement les caissières (et caissiers) de supermarché ? Une caissière sur quatre, en moyenne, souffre d’une tendinite de l’épaule. Cela est dû au mouvement qu’elles réalisent en passant les produits que nous achetons devant le lecteur de code-barre. Ce mouvement de l’épaule, qu’elles réalisent des centaines de fois par jour, finit par user les tendons et crée des douleurs chroniques.

Mal au dos, douleurs aux cervicales, migraines, syndrome du canal carpien, tendinite toutes ces « petites » douleurs qui finissent toujours par devenir grandes ne sont pas la chasse gardée des travailleurs physiques et des grands sportifs. Elles portent même un nom : les TMS (Troubles musculo-squelettiques).

En tant qu’auteur, vous passez forcément un temps non négligeable assis à un bureau. Que ce bureau soit un meuble dédié à l’écriture ou la table de la cuisine, cela ne fait aucune différence. Vous vous y installez, jour après jour, et vous y répétez inlassablement les mêmes gestes qui, avec le temps, finissent par user votre squelette et vos liaisons nerveuses.

C’est un fait d’autant plus regrettable qu’il est possible de réduire ces douleurs et ces risques très facilement et à peu de frais.

Travail sur écran

1 — Réglez la position de votre écran

Je ne connais pas le pourcentage d’auteurs écrivant sur écran ou au stylo, mais j’ai tendance à penser que les premiers sont plus nombreux que les seconds. Si vous faites bien partie de cette première catégorie, la première chose que vous voulez faire, c’est positionner correctement votre écran.

Mais d’abord, qu’est-ce qu’un écran bien positionné ?

La hauteur

C’est d’abord un écran qui ne vous obligera pas à baisser (ou à lever) la tête pour le regarder, car garder la tête baissée ou levée pendant trop longtemps peut générer des douleurs chroniques aux cervicales. Pour éviter cela, il est donc essentiel que le haut de votre écran soit pile à la hauteur de vos yeux quand vous êtes assis droit dans votre fauteuil. Ni plus ni moins.

La seule exception à cette règle concerne les personnes portant des lunettes à verre progressif. Dans ce cas, vous devrez baisser votre écran de façon à pouvoir le regarder sans bouger la tête.

Pour cela, comment faire ?

Si vous travaillez sur un PC fixe avec écran connecté, il suffit parfois de régler la hauteur du pied si votre modèle d’écran le permet. Si le pied de votre écran n’est pas réglable (ce qui est souvent le cas), vous avez deux solutions :

1 – Vous équipez d’un bras articulé qui vous permettra de régler non seulement la hauteur, mais aussi l’éloignement de l’écran par rapport à vos yeux

2 – Récupérer les annuaires des pages jaunes 1994 et 1995 que votre grand-mère garde précieusement dans le meuble du téléphone et les placer sous le pied de votre écran jusqu’à la hauteur qui vous convient.

Si vous travaillez sur un portable, vous pouvez le brancher à un écran supplémentaire sur pied pour faire vos réglages ou encore surélever l’ensemble de votre ordinateur avec un repose-PC comme celui-ci

La distance

La distance entre vos yeux et votre écran est également importante si vous ne voulez pas souffrir de fatigue visuelle. Dans l’idéal, votre écran doit être à une distance comprise entre 70 et 90 cm.

La réverbération

Enfin, toujours pour des questions de fatigue visuelle, vous devez éviter tout effet de réflexion de lumière ou de contre-jour sur votre écran. Pour cela, il doit toujours être perpendiculaire à la source de lumière naturelle la plus importante. Ne vous placez jamais face ou dos à une fenêtre, sauf si vous voulez convertir votre héritage en Aspirine et dérivés du Doliprane.

Si votre bureau est dans un coin bordé de fenêtres ou si la configuration de la pièce ne vous donne pas d’autre choix, fermez les volets ou trouvez un moyen d’occulter la lumière extérieure.

Il vaut mieux une lampe de bureau bien placée qu’un soleil là où il ne faut pas.

2 — Choisissez un bon fauteuil

Voilà le point qui peut facilement devenir le plus coûteux, car il existe aujourd’hui plus de modèles de fauteuils ergonomiques que de genre de céréales pour le petit dèj.

Il faut d’abord savoir qu’il suffit qu’un fauteuil de bureau soit réglable en hauteur (ce qui est le cas de 99,9 % des fauteuils de bureau) pour que le revendeur puisse l’estampiller « Fauteuil ergonomique ». Ne vous laissez donc pas séduire par cette appellation qui ne veut plus dire grand-chose aujourd’hui.

Tout comme les modèles disponibles, les gammes de fauteuils sont aussi nombreuses que variées. Cela va de la chaise de jardin en plastique avec un coussin aux fauteuils aux réglages si nombreux et au design si travaillé que vous vous croirez aux commandes de l’USS Enterprise.

D’après moi, si vous voulez que votre fauteuil vous offre le minimum syndical en termes de confort et d’ergonomie, il doit disposer à minima des équipements suivants :

Un soutien lombaire

C’est la base. Dans un fauteuil fait pour vous, vous devez être en mesure de rester assis durablement tout en gardant un maximum de point de contact entre le dossier et votre dos. Pour permettre cela, il est nécessaire que le fauteuil offre un soutien pour vos lombaires, c’est-à-dire un renfoncement dans le creux des reins pour soutenir cette zone fragile.

Si vous en avez les moyens, offrez-vous un fauteuil avec mécanisme synchrone. Il permet au dossier d’accompagner votre dos dans tous ces mouvements grâce à un système de tension réglable.

Des accoudoirs

Insupportables pour certains, indispensables pour d’autres, les accoudoirs permettent de garder les coudes près du corps et de maintenir l’alignement de vos articulations, du coude jusqu’au poignet, quand vous taper au clavier.

Dans certains cas, les accoudoirs sont réglables en hauteur, en espacement et en orientation ce qui vous permet de les configurer à votre sauce.

Profondeur de l’assise

On n’y pense jamais et c’est pourtant l’un des aspects les plus importants d’une bonne assise. La profondeur de votre assise va être primordiale pour la santé de vos gambettes.

Le bas du dos collé au dossier de votre siège, vos deux pieds doivent toucher par terre sans que le bord de l’assise touche l’arrière de vos genoux. Si c’est le cas, le siège de votre fauteuil va exercer une pression sur la circulation sanguine au-dessus de vos mollets et causer des fourmillements puis des lourdeurs dans vos jambes.

profondeur assise

Certains modèles de fauteuil proposent une profondeur d’assise réglable, mais cela reste des modèles relativement onéreux. Pour régler ce problème, vous pouvez également opter pour un repose-pied à 20 € qui fera très bien l’affaire en décollant légèrement vos cuisses du fauteuil.

Des roulettes

Vous ne vous en rendez sans doute pas compte, mais vous ne restez jamais complètement immobile dans votre fauteuil de bureau. En réfléchissant, vous vous éloignez de votre bureau, vous vous rapprochez pour vérifier quelque chose dans un livre, vous remettez du papier dans l’imprimante, etc.

Tous ces petits mouvements, vous ne les sentirez même pas si votre fauteuil est équipé de roulettes. En revanche, si votre fauteuil est fixe, c’est votre corps qui devra se tordre et s’étirer en tout sens pour répondre à vos besoins.

Têtière (optionnel)

Pas obligatoire, mais préférable, la têtière (ou appui-tête) permet de garder la tête alignée avec la colonne vertébrale et les épaules. Elle soutient également le cou dans une position saine.

3 — Soignez votre souris

Dans la catégorie des troubles musculo-squelettiques les plus fréquemment signalés à la sécurité sociale, un des premiers sur le podium est le syndrome du canal carpien.

Pour faire court, il s’agit d’une compression d’un nerf qui nous sert à bouger les doigts et le poignet. Quand il est comprimé, les influx nerveux passent plus difficilement et apparaissent des symptômes allant du fourmillement à une diminution de la force dans les doigts.

Les causes peuvent être multiples, mais c’est surtout l’une des premières maladies professionnelles dans les pays industrialisés. La raison en est le mulot qui nous sert à surfer et à cliquer.

Avec une souris « normale » et un tapis de souris plat, le poignet est cassé selon un angle propice pour compresser ce nerf. Comme tous les TMS, il ne s’agit jamais d’une douleur fulgurante, mais plutôt d’une gêne sournoise que vous aurez tendance à ignorer jusqu’à ce qu’elle ne soit plus supportable.

Prenez les devants et barrez-lui la route maintenant en alignant votre poignet avec le reste de votre avant-bras.

Pour cela, deux solutions :

– la solution à 10 € si vous n’avez pas encore mal : le tapis de souris ergonomique avec un soutien pour votre poignet,

– la solution à 20 € si le mal est déjà fait : la souris verticale qui permet une navigation sans avoir à bouger le poignet.

4 — Que la lumière soit !

La lumière est évidemment un élément important qui va jouer sur votre fatigue visuelle et sur d’éventuelles migraines si vous y êtes sujet.

Pour bien faire, il faut deux types d’éclairage dans un bureau :

Un éclairage fonctionnel qui sera idéalement une lampe de bureau orientable avec un variateur à placer à côté de l’ordinateur. Vous serez alors à même de la régler en fonction de vos besoins et d’adapter son intensité avec l’éclairage naturel.

Un éclairage général de la pièce qui permettra de réduire le contraste entre la zone d’éclairement sur votre poste de travail et le reste du bureau. La lumière naturelle est évidemment ce qui se fait de mieux. Quand la nuit tombe, je recommande une lumière indirecte.

Ce que vous devez absolument éviter, c’est d’éclairer directement l’écran de votre ordinateur. Vous avez positionné votre écran perpendiculaire à la fenêtre, ce n’est pas pour lui balancer 4000 watts dans la tronche !

Enfin, le point important à ne pas négliger, c’est la température de votre éclairage. Indiquée en Kelvin (K) sur les boîtes de vos ampoules, elle va déterminer la couleur de votre éclairage. Un Kelvin bas vous donnera un éclairage de couleur chaude (dans les jaunes – orange), un Kelvin élevé vous donnera une couleur froide et vive (blanche, presque bleue).

Kelvin

Désolé pour les amateurs de lumière d’ambiance, mais pour un travail de bureau les couleurs plutôt froides (c’est-à-dire entre 3000 et 4000 K) sont celles qui sont préconisées par tous les ergonomes du monde.

5 — Sédentarisez votre portable

Si, comme moi, vous écrivez sur un ordinateur portable, vous devez a-bso-lu-ment le sédentariser lorsque vous êtes sur votre poste de travail « habituel ».

La portabilité des ordinateurs est quelque chose de merveilleux pour tous les nomades, mais une catastrophe pour vos poignets et une aubaine pour le fameux syndrome du canal carpien.

La place nécessaire au PAD conjuguée à l’absence d’inclinaison des touches du clavier vous oblige à avancer les avant-bras (donc à les décoller des accoudoirs) et à casser les poignets pour mettre vos doigts à l’aplomb des touches.

C’est la pire position de travail imaginable sur le long terme. Elle peut s’entendre si vous êtes en voyage et que vous ne pouvez pas amener votre matériel avec vous, mais pas dans votre bureau d’écriture habituel.

Pour régler ce problème avant que cela n’en devienne un, il vous suffit de vous déporter sur un clavier externe avec ou sans fil (idem pour la souris) pour bénéficier du confort d’un clavier incliné.

Si vous le voulez, vous pouvez même pousser jusqu’au clavier ergonomique conçu pour éviter les syndromes du canal carpien et les tendinites du poignet.

 

Votre bureau d’écrivain ne sera peut-être pas aussi classe que celui d’Hemingway, mais il vous permettra d’écrire longtemps et en pleine forme. Si vous êtes créatif (et je sais que vous l’êtes) et branché déco intérieur, vous trouverez sans aucun doute un moyen d’associer esthétique et fonctionnalité.

À titre personnel, si je dois choisir, j’opte toujours pour la fonctionnalité.

Avant de vous quitter, je souhaite préciser que je n’ai pas testé personnellement les produits dont j’ai mis les liens dans cet article. Ils sont là à titre d’illustration et je les ai choisis, car il me semblait correspondre à un bon compromis entre prix et qualité. Les liens présents dans cet article sont des liens affiliés, ce qui signifie que, si vous achetez ces matériels après avoir cliqué sur ces liens, je toucherai une commission de 5% sans augmenter le prix de vente pour vous. Cette commission me permettra de payer les frais d’hébergement du site. Merci d’avance pour cela.

Maintenant à vous de me parler de votre bureau. Où est-il ? Est-ce une pièce dédiée à cela chez vous ? L’avez-vous aménagé comme vous l’aimiez ? Qu’avez-vous choisi pour y être bien ?

Dites-le-moi dans les commentaires.


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7 réponses

  1. Personnellement j’ai abandonné le bureau, que j’ai laissé à une vocation de salle de projection et bibliothèque, pour m’installer dans la pièce de vie dont je préfère la lumière et la possibilité de regarder le paysage par la baie vitrée. Certes, cela crée un joyeux fouillis mais je suis seule à devoir le supporter !
    Je travaille sur un ordinateur portable, assise sur une simple chaise de paille. Pour le moment, cela n’a entraîné aucun désagrément, même si je suis loin de la position optimale.

  2. Naaaan, tu veux dire que mon habitude d’écrire en faisant le poirier, en écrivant avec une main (parce qu’il faut bien l’autre pour maintenir l’équilibre), le nez sur l’écran (parce qu’il n’est pas normalement conçu pour tenir à l’envers, c’est très mal fichu), sans lunettes bien évidemment, dans une cave à 0 degré constant éclairée avec des profecteurs, et en calbuth, serait mauvaise ? J’ai essayé de rajouter un fauteuil, mais ça gênait plus qu’autre chose.

    Mince, j’ai écrit 4 romans comme ça, si j’avais su…

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