Peut-on vraiment vivre de l’écriture sans supplier sa mère de laisser un avis 5 étoiles sur Amazon, sans s’infliger une préface larmoyante dans un recueil confidentiel imprimé à 12 exemplaires (dont 6 par erreur) ?
Oui.
Et c’est bien là le drame.
Parce qu’à force de croire que la seule manière de gagner sa vie avec une plume, c’est de vendre des livres par palettes entiers (ou au moins un exemplaire par mois), on passe à côté de métiers bien réels, bien concrets, et souvent bien mieux rémunérés que la vente de votre dernier roman dystopique avec des licornes carnivores.
Dans cet article, on va parler vrai. Pas de promesse de château en Espagne avec piscine en mots-clés. Juste six façons concrètes de gagner de l’argent en écrivant, sans publier un seul livre.
Pourquoi faire cela sur un site qui parle exclusivement d’écriture et d’autoédition ? Tout simplement parce que le but de ce blog a toujours été d’aider les auto édités à vivre de leur plume et qu’aucun auteur, AUCUN, ne vit à 100% et exclusivement de la vente de ses romans.
Même les pointures comme Eric Emmanuel Schmitt, Bernard Werber ou Maxime Chattam mettent du beurre dans les épinards en participant à des conférences ou en tant qu’intervenant dans des formations.
« Ne pas mettre ses œufs dans le même panier » est un conseil proverbial que tous les auteurs du monde ont compris et appliqué depuis bien longtemps.
Copywriting, newsletter, ghostwriting, correction… il existe tout un écosystème d’activités qui vous permettent de vivre de votre plume sans passer par la case best-seller.
Et bonne nouvelle : la concurrence est faible, les requêtes Google sont là, et vous n’avez même pas besoin d’aimer les salons du livre pour vous lancer.
Alors voyons voir comment remplir ce frigo avec des mots sans passer par la case Amazon (votre banquier va aimer cet article).
NdA : tous les tarifs indiqués dans cet article sont indicatifs et peuvent fortement varier d’un prestataire à un autre.
Sommaire
Non, ce n’est pas une arnaque nigériane. Le rédacteur web est un vrai métier, avec des clients, des contrats, et même des factures. Son boulot ? Écrire des contenus pour Internet : articles de blog, fiches produits, pages de site, newsletters… bref, tout ce que vous lisez sans y penser.
L’avantage ? Pas besoin d’avoir écrit le prochain Goncourt. Il suffit d’être clair, utile, et de respecter le brief. Et surtout, de comprendre un mot magique : le SEO.
Autrement dit, le SEO (Search Engine Optimization), c’est l’art de structurer et rédiger un texte de façon à ce que Google comprenne bien de quoi vous parlez. C’est comme écrire une bonne rédaction, mais avec des balises, des mots-clés, et un prof qui s’appelle Googlebot. Le but du SEO : que votre article arrive dans les premiers résultats quand un internaute tape le bon mot-clé dans la barre de recherche.
Concrètement, voilà comment fonctionne la rédaction web :
Faites le calcul : 1000 mots à 10 cts = 100 €. Et ce n’est que le début.
Certains auteurs autoédités complètent (ou remplacent) leurs revenus avec cette activité. Et c’est une excellente école : vous progressez en écriture, vous comprenez les attentes des lecteurs, et vous apprenez à respecter des délais. Le tout sans attendre les ventes de fin de mois chez KDP.
En bref : vous gagnez de l’argent, vous écrivez tous les jours, et en plus, vous pouvez le faire en pyjama. Qu’est-ce qu’on attend ?
Attention ! La formation au SEO n’est pas optionnelle si vous voulez trouver des clients. Tout-le-monde veut que son article soit en haut du classement Google.
Le ghostwriting (ou écriture fantôme, pour les amateurs de gothique) consiste à écrire pour quelqu’un d’autre. Un livre, un article, un discours, une lettre de rupture… peu importe. Le nom sur la couverture (ou sous le post LinkedIn), ce n’est pas le vôtre. Mais le virement bancaire, si.
Ce métier discret attire les plumes habiles, les caméléons de la syntaxe, ceux qui savent adopter un ton, une voix, un style comme d’autres changent de chaussettes. Il faut être à l’aise dans l’ombre, comprendre son client, poser les bonnes questions, et transformer des idées parfois floues (ou franchement bancales) en texte fluide et percutant.
Les clients ? Des entrepreneurs, des experts, des influenceurs, des cadres qui veulent publier un livre sans y passer trois ans. Vous, vous apportez le stylo, ils signent le contrat (et le chèque). Des plateformes comme Malt permettent de vous mettre en relation avec eux.
Côté tarifs, on ne parle plus de centimes :
Le ghostwriting est une voie royale pour celles et ceux qui veulent vivre de l’écriture sans passer par l’édition classique. Et, bonus : vous progressez à vitesse grand V en adaptabilité, en organisation et en sens de l’écoute.
Le revers de la médaille ? Le texte ne vous appartient pas. Aucun droit d’auteur, pas de signature, pas de fan club. Juste un portefeuille qui se remplit doucement. Et parfois, c’est tout ce qu’on demande.
Spoiler : même certaines stars du livre n’écrivent pas elles-mêmes. Mais chut, vous n’avez rien lu.
Le copywriting, ce n’est pas (uniquement) vendre des aspirateurs avec du vocabulaire. C’est l’art de convaincre avec des mots. D’écrire des textes qui font cliquer, qui font acheter, qui font s’inscrire à cette newsletter dont personne ne se désabonne jamais (sauf les robots, mais ils ne lisent pas, eux).
Dans les faits, le copywriter conçoit des pages de vente, des emails marketing, des scrips de vidéo, des annonces, des publicités, des accroches… Tout ce qui transforme un lecteur curieux en client qui sort la CB.
L’objectif est simple : pousser à l’action. Acheter, s’inscrire, télécharger, cliquer… Et pour ça, le copywriter utilise des techniques bien rodées :
C’est un métier créatif, stratégique, et surtout très rentable :
On parle donc de missions ponctuelles bien payées, ou de collaborations longues avec des marques ou des infopreneurs qui ont besoin de textes qui convertissent.
Les débouchés sont nombreux, les besoins permanents, et la compétence… sous-estimée. Or, dès qu’on comprend que les mots peuvent être plus puissants qu’une pub TV, tout change.
Vous aimez écrire, persuader, jouer avec les tournures de phrases pour faire passer un message fort ? Le copywriting est votre super-pouvoir.
Et puis, franchement : quel autre job vous permet d’écrire « Ne ratez pas cette offre avant minuit » et d’être payé pour ça ?
Je vous montre comment utiliser le copywriting pour vendre vos livres avec la formation « Ma recette copywriting pour vendre vos romans«
Imaginez pouvoir écrire chaque semaine sur ce qui vous passionne (les polars nordiques, la calligraphie japonaise ou les croquettes maison pour chats végans), envoyer votre prose à des abonnés fidèles… et être payé pour ça.
Bienvenue dans l’univers de la newsletter monétisée (et de son cousin le blog). L’idée est simple : vous créez un rendez-vous régulier avec vos lecteurs, vous leur apportez de la valeur, et au fil du temps, vous transformez cette audience en source de revenus.
Comment ? Plusieurs options s’offrent à vous :
L’avantage ? C’est votre terrain de jeu. Vous choisissez le ton, le rythme, les sujets. Pas de brief client. Et plus vous creusez une niche, plus vous devenez référent.
Côté revenus, tout dépend de votre audience. Mais 200 abonnés payants à 5 €/mois = 1000 € mensuels. Ajoutez un petit produit d’appel ou une série d’e-mails automatisés, et vous avez l’embryon d’un revenu passif.
Attention, vous devez apporter une grande valeur à vos abonnés. Si vous leur expliquez ce qu’ils peuvent trouver en 30 secondes gratuitement sur Google, votre abonnement n’aura aucun intérêt.
De plus, cela demande du temps et de la régularité. Une newsletter qui décolle en 3 semaines, c’est comme un premier roman accepté par Gallimard : rarissime. Mais sur le long terme, c’est un modèle puissant.
Vous avez appris à dompter la virgule, à survivre à Word, à publier un livre sur Amazon sans jeter votre ordinateur par la fenêtre ? Bravo. Vous êtes donc officiellement plus avancé que 80% des gens qui rêvent d’écrire un jour… sans jamais passer à l’acte.
Et si vous utilisiez cette expérience pour aider les autres ?
Devenir coach ou formateur, c’est mettre votre savoir-faire au service des auteurs qui débutent. Vous les accompagnez sur leurs projets, vous les aidez à structurer, à terminer, à publier. Vous devenez un guide, un motivateur, parfois un psychologue de l’urgence de chapitre.
Concrètement, plusieurs formats existent :
Les tarifs varient selon votre expérience, mais comptez :
C’est un excellent complément pour un auteur qui a déjà un peu de bouteille. Et une façon gratifiante de monétiser son expérience, tout en aidant d’autres plumes à éclore.
Bonus : ça vous oblige à clarifier votre propre méthode. Et à ne plus dire « j’écris au feeling » comme si c’était un plan de formation acceptable.
Si vous avez l’œil affûté, le sens du rythme, une orthographe digne du Petit Robert et une patience à toute épreuve, bonne nouvelle : vous pouvez facturer tout ça. Les auteurs autoédités ont besoin d’aide. Beaucoup d’aide. Vraiment beaucoup.
Et devinez quoi ? Tous ne veulent pas devenir graphiste, correcteur, bêta-lecteur, metteur en page ou traducteur freelance. Mais vous, si. Peut-être.
Voici une liste non exhaustive de prestations que vous pouvez proposer :
Les tarifs ?
Vous pouvez commencer sur des plateformes comme Comeup, Malt ou Upwork, ou tout simplement dans les groupes Facebook d’auteurs.
Ce qu’il vous faut ? Un exemple de prestation, une page de vente claire, et surtout… le respect des délais. L’auteur moyen est stressé. Ne soyez pas la goutte d’eau qui fait déborder le planning.
En bonus : ce sont des compétences que vous pouvez aussi appliquer à vos propres livres. Donc même quand vous travaillez pour les autres, vous progressez pour vous. Et ça, c’est le cercle vertueux de la plume rentable.
Par exemple, Émilie Varrier aide les auteurs dans leurs tâches administratives (entre autres choses). Retrouvez son interview en cliquant ici.
Vous l’avez vu : vivre de l’écriture ne passe pas forcément par un contrat d’édition ou un roman qui fait le tour des salons. Il existe des chemins plus discrets, mais tout aussi efficaces (et souvent plus rapides).
Petit récap’ pour la route :
Aucune de ces solutions n’est magique. Mais toutes sont à portée de main. Il vous suffit d’en choisir une (ou deux), de l’explorer, de vous former un peu… et d’oser vous lancer. Parce que votre plume vaut toujours quelque chose
Et vous, parmi ces 6 façons de gagner votre vie avec l’écriture, laquelle vous attire le plus ? Laquelle avez-vous testée ? Laquelle vous inspirerait le plus pour vous lancer ?
Dites-le-moi dans les commentaires.
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intéressant de découvrir l'éventail des possibilités
dans le merveilleux domaine de l'écriture.
Merci Jérome.