Mon secret pour être plus productif (et plus heureux)

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Voilà un titre d’article un peu racoleur, vous ne trouvez pas ? Un secret pour être plus productif et plus heureux ?! Jérôme se prend pour un gourou ou quoi ? En fait de secret, il s’agit d’une pratique qui a mauvaise réputation, voire qui peut même en choquer certains, mais qui marche vraiment. Je vous le garantis, car je la suis depuis déjà quatre années avec une satisfaction grandissante. C’est un des piliers de ma stratégie pour trouver du temps pour écrire. Elle m’a permis d’être plus productif et de vivre une vie plus riche et plus sereine. J’ai nommé : la diète médiatique.

Scandale financier, meurtre, mouvements sociaux, catastrophe naturelle, politiciens véreux, misère, désastre écologique, guerre… voilà de quoi les médias traditionnels nourrissent nos esprits chaque jour. 24 heures sur 24. Trois cents soixante-cinq jours par an.

Ces nouvelles ne s’arrêtent que pour laisser la place à des informations essentielles portant sur la rentrée des classes (en septembre ? Non ? C’est dingue !), les kilomètres de bouchons sur l’autoroute (un 15 août ? Non ? C’est dingue !), la neige (en janvier ? Non ? C’est dingue !) ou les rebondissements de pseudo-scandales médiatiques suffisamment bien orchestrés pour faire le buzz sur Twitter pendant quelques jours.

Nos cerveaux sont gavés, de jour comme de nuit, par des informations négatives, déprimantes et inutiles que nous aurons oubliées dès le lendemain. À la place, nous pourrions les nourrir de savoirs pour nous améliorer, de belles choses pour nous émerveiller et nous rendre plus intelligents et plus heureux.

Qu’est-ce que la diète médiatique ?

La diète médiatique est une forme de régime, mais pour notre cerveau. Elle consiste à éviter ce bourrage de crâne et à remplacer la malbouffe intellectuelle par une alimentation saine qui nous permettra de nous améliorer dans notre activité (écrire par exemple), d’apprendre de nouvelles choses ou tout simplement profiter de la vie.

Au cours d’une diète médiatique, vous arrêtez de suivre les journaux d’information générale qu’ils soient sous format papier, télévisé, radiophonique ou numérique. C’est de là que viennent 90 % des nouvelles négatives qui minent votre moral et qui occupent votre cerveau avant de le quitter pour toujours peu de temps après.

Ensuite, vous remplacez tout cela par des informations qui sont en lien avec votre métier, vos activités ou qui vont vous aider à atteindre votre objectif. Vous aurez le temps et la disponibilité pour lire des magazines spécialisés, des blogs. Vous pourrez écouter des livres audio ou des podcasts ou de la musique qui vous inspire, ou pour faire des rencontres intéressantes, pour faire du sport ou pour jouer avec vos enfants. Le but n’est pas de tout remplacer par du travail, mais par des choses qui vous apporte, au choix, de la valeur ou du bien-être

Bref, cela consiste à arrêter le Macdo médiatique et à manger cinq fruits et légumes bio par jour en dégageant du temps de cerveau disponible pour apprendre, être plus productif ou pour sourire.

En praticien convaincu de la diète médiatique depuis quatre ans, j’ai tenté d’initier des personnes de mon entourage à ce mode de vie, mais sans succès. Je n’ai pas insisté. Ce n’est pas à moi de dicter aux autres comment ils doivent vivre.

Que vous soyez sceptique ne me dérange pas. C’est même une preuve de bonne santé mentale. Je vous invite cependant à être de « bons sceptiques » et à aller au bout de la démarche que je vous propose ici avant de la rejeter. Ce que je propose ici n’est peut-être pas bon pour vous, mais comment le savoir si vous n’essayez pas ?

En attendant, voici les quatre grandes objections que l’on me sert régulièrement quand j’aborde ce sujet.

 

« Tu vas subir les événements »

Celle-ci me fait rire.

Répondez à cette question : « Lorsque vous regardez le journal télévisé, sur quels événements avez-vous le sentiment d’avoir une influence ? »

Avez-vous un levier d’action sur la guerre qui se déroule à des milliers de kilomètres de chez vous ? Sur le énième scandale politique ? Avez-vous un quelconque pouvoir, depuis votre canapé, pour changer le cours des choses ?

Si vous en avez un, s’il vous plaît, utilisez-le.

Dans son excellent ouvrage « Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent : Le livre qui va changer votre vie », Stephen Covey nous fait une révélation : un individu ne peut pas changer le monde (sans blague). Il nous invite donc à nous concentrer sur ce qui est dans notre cercle de contrôle et notre cercle d’influence, c’est-à-dire ce sur quoi nous pouvons agir et provoquer des changements.

Dans notre cercle de contrôle

Nous trouvons ce sur quoi nous avons un impact direct : l’éducation de nos enfants, la qualité de nos relations avec les autres, nos finances, etc. Bien sûr, il y a des facteurs extérieurs qui impactent ces choses, mais nous en restons cependant les décideurs.

Dans notre cercle d’influence

Nous n’avons pas le contrôle des choses, mais nous pouvons influencer ceux qui l’ont. En donnant des conseils à d’autres personnes via un blog par exemple.

Dans notre cercle des préoccupations

Ici se trouve tout ce qui nous donne du souci, mais sur lequel nous n’avons aucun pouvoir. Ce qui est dans ce cercle est souvent la source d’une grande frustration. C’est la place des informations générales médiatiques.

Le fait est que vous avez plus d’influence sur le monde en écrivant une petite fiction de genre qu’en écoutant une émission politique à la radio. Votre fiction rendra peut-être la journée d’une personne plus belle, ou l’incitera à se mettre à écrire un livre ce qui donnera envie d’écrire à une autre personne, etc., etc.

Ce n’est qu’un petit caillou lancé dans l’eau, mais ce caillou créera des rides à sa surface. Des cercles concentriques qui ont une chance, par un effet domino, d’atteindre l’autre rive du lac et de contribuer à améliorer les choses.

Pour prendre en main sa vie d’auteur indépendant, pour être plus productif, il est important de consacrer plus de temps à ce qui permet de faire des ronds dans l’eau.

« Tu vas te couper du monde »

Celle-ci est compréhensible… mais fausse.

En quatre ans de diète, j’ai constaté que je suis au même niveau d’information que 80 % du reste de la population.

Comment est-ce possible ? Très simple, j’écoute les autres en parler. À la machine à café, lors d’une conversation entre amis, à la table d’à côté au restaurant, en toute occasion, je récolte en quelques secondes le résumé des informations dignes d’être partagées par les autres.

J’économise ainsi des heures passées devant la télévision ou à écouter la radio dans ma voiture.

« C’est un mode de vie égoïste »

Celle-ci m’énerve.

« Tu vis ta petite vie sans te préoccuper des autres. »

« Le monde court à la catastrophe et toi tu t’en fous. »

Non, je ne m’en fous pas. Malheureusement, je ne suis pas Superman et mes moyens d’action sont, tout comme les vôtres, très limités. Je dois donc, moi aussi, choisir un sujet que je souhaite améliorer et laisser le reste à d’autres.

La vérité est que nous avons toute latitude pour choisir ce que nous mettons dans notre cercle d’influence. C’est LE sujet sur lequel nous concentrons notre énergie et notre temps de cerveau disponible, et nous choisissons ce sujet.

Ce blog pourrait traiter de la préservation des écosystèmes, de la lutte contre l’homophobie ou le travail des enfants ou militer pour un parti politique, mais non. Il traite d’aide à l’écriture et de soutien aux auteurs auto-édités. C’est mon choix et j’espère que, pour un petit groupe de personnes au moins, il rend la vie plus belle et plus facile. C’est le caillou que je jette dans l’eau.

Le fait est que n’importe quel auteur ou blogueur apporte plus au monde et fait preuve de plus de générosité que n’importe quel téléspectateur passivement assis dans son canapé.

À ceux qui m’accusent d’égoïsme, je n’hésite donc pas à leur demander ce qu’ils font, eux, pour rendre le monde meilleur et plus agréable. La réponse est généralement un silence gêné.

Et les réseaux sociaux, cela aide à être plus productif ?

Voilà une bonne question !

Les réseaux sociaux sont à mi-chemin entre la malbouffe et le contenu utile. D’un côté, ils peuvent nous sucer le cerveau comme des vampires avec des débats stériles. D’un autre côté, ils représentent un accès à des informations spécifiques utiles et sont d’excellents outils de promotion pour nos livres et notre contenu. Alors que faire ?

J’ai récemment trouvé la réponse à cette question alors que ma femme et moi donnions le bain à notre fils. Charlie babillait dans l’eau en éclaboussant tout autour de lui (je lui donne son bain avec palmes, tuba et combinaison de plongée ) tandis que nous étions tous deux absorbés par le contenu de nos téléphones. Je suivais alors les publications d’un groupe Facebook dédié aux auteurs.

À un moment, nous avons été sortis de notre hébétude par le silence qui régnait dans la salle de bain. Pas de babillement. Pas de splash ! splash ! Notre bébé nous regardait, assis et immobile dans sa baignoire, avec une expression sur le visage que j’ai interprété comme un « Mais qu’est-ce que vous faites ? Venez jouer ! » Nous avons posé nos téléphones et nous nous sommes concentrés sur lui.

Ce petit incident nous a aidés à comprendre que le problème des réseaux sociaux vient de leur accès permanent. Nous les avons tout le temps avec nous, dans notre poche, et la tentation de revenir sans arrêt dessus pour voir ce qui se cache derrière chaque nouvelle vignette est dangereuse.

Nous les avons donc supprimés de nos téléphones (et j’en ai profité pour virer quelques jeux également).

Je continue à utiliser Facebook et Twitter, mais uniquement sur mon PC. Ainsi, je réserve un temps dédié aux réseaux sociaux pour ce qui est vraiment nécessaire et je ne me disperse pas sur des choses inutiles.

Toujours pas convaincu ?

Pas de problème. Le scepticisme est une vertu… en tout cas le « bon » scepticisme. Celui qui consiste à tester avant de décider, et non celui qui reste dans ses certitudes en ne faisant rien.

Alors en « bon sceptique », je vous lance un défi !

Pratiquez une diète médiatique pendant 7 jours seulement. Plutôt facile, pas vrai ?

Au bout de votre semaine de test, voyez si ces informations étaient aussi indispensables que vous le pensiez. Comment vous sentez-vous ? Cela vous a-t-il permis d’être plus productif? plus serein? Si la réponse est oui, prolongez le test sur 30 jours.

Si vous arrivez à tenir 30 jours, poursuivez tant que vous le supportez. Je pense que vous serez surpris de voir le temps que vous tiendrez et le bien-être que vous tirerez de ce sevrage.

À titre personnel, cela fait quatre ans, et je n’ai pas l’intention d’arrêter là.

Relevez-vous mon défi ?

Image parJohn Hain de Pixabay 


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13 réponses

  1. Pour moi, plus de télé depuis des années, mon ordi, qui me sert… à tout le reste, écrire, communiquer, m’informer, discuter… et mon téléphone qui ne me sert qu’à appeler, comme… un téléphone, et rien d’autre. Je fais ça depuis au moins… six ou huit ans, et je ne m’en porte pas plus mal. Tout à fait d’accord avec toi. J’ai tout mon temps pour faire ce que je veux, quand je le veux, et comme je le veux. Je suis abonnée à pas mal de newsletters, qui me permettent de me tenir informée, j’ai les grands titres, et je lis uniquement les articles sur des sujets qui m’intéressent au moins, quant aux images, ma foi, je regarde celles qui m’interpellent également.
    Mais de là à parler de diète… mouais…

  2. Merci infiniment pour cet article. Il est au coeur d’une de mes préoccupations du moment. Je me suis récemment rendu compte que les actualités bouffaient mon temps de manière alarmante. Et d’un autre côté, je suis « en retard » partout en permanence. Le temps file et je n’atteinds pas mes objectifs personnels. J’ai commencé par me désabonner de multiples newsletters. Puis, certains jours, je ne consulte pas les infos. Effectivement, je n’ai rien perdu. Rien d’essentiel. Ca ne me manque pas, finalement. Et comme vous le suggérez, j’ai pris un plaisir fou à pouvoir approfondir d’autres lectures, choisies, sur ce qui me concerne vraiment. Ce n’était pas de l’actualité. Et là, j’ai ressentis le plaisir d’avancer.

    Je ne suis qu’au début de ma démarche. Actuellement, j’essaie de regarder ma situation avec du recul pour identifier mon inutile et mon intérêt, pour dresser un bilan de ma situation, pour savoir où agir, pour choisir, pour décider. Parce que je réalise que je suis éparpillé de manière stérile, sans que cela m’apporte quoi que ce soit.

  3. Bonjour, Jerôme,
    Je n’ai plus de télé depuis 2005, mais ces derniers mois, j’ai découvert qu’on pouvait avoir la télé (les chaînes de radio-france, france-tv, etc) sur le web et j’ai un peu replongé. Vous avez raison, entendre ou non les infos régulièrement ne change rien, à la vie, au monde et nous fait perdre un temps précieux.
    Il est un autre argument pour convaincre les sceptiques :
    Pour les émissions qui nous intéressent, il y a les podcast, ce qui permet de gérer ce que l’on veut voir. Idem pour les radios. C’est l’avantage de notre époque de pouvoir planifier les temps d’antenne.
    Par contre, j’ai fait la même chose que vous avec FB et compagnie, elles ont disparu de mon téléphone (pour revenir de temps à autre quand j’en ai besoin).
    Bref! Je ne fais pas de diète médiatique, mais je gère mes écoutes, et ne prend que ce qui m’intéresse et je l’écoute quand j’ai envie…
    A bientôt

    1. Le principe est de ne garder que ce qui vous apporte de la valeur. Peu importe le nom qu’on lui donne.
      Tout à fait d’accord avec vous pour les podcasts. J’en suis un bon consommateur également. C’est un excellent moyen de s’enrichir de façon ciblée.

  4. Je dois dire que ça me tente bien 🙂 je vais désactiver les notifications du Monde de ce pas, et je me passerai lundi de mon rituel bi-quotidien de Google Actualités. À dans 7 jours !

    1. Super! Viens nous dire ce que tu en as pensé dans 7 jours, bon ou mauvais. Je suis curieux d’avoir ton retour.

      1. Alors une semaine plus tard effectivement, regarder Google News ne me manque pas du tout. En revanche j’ai un magazine d’actualités (Challenges) que je lis chaque matin : comme c’est un hebdo, on est déjà un peu moins dans la frénésie de l’actualité à la minute.
        Je n’ai pas désinstallé les réseaux sociaux de mon téléphone mais je teste une fonctionnalité qui limite le temps d’écran : au bout d’une heure je ne peux plus les ouvrir ! Bon, je m’accorde un peu plus de marge le weekend 😉
        C’est un peu frustrant mais ça repose aussi de ne plus être à l’affût des notifications. Et puis en cas de besoin je peux réactiver l’accès.

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