Avoir une maison d’édition, qu’est-ce que ça change ?

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Les blogueurs et les auteurs forment une communauté qui ne se lasse jamais de m’émerveiller. Régulièrement, je rencontre des personnes fascinantes qui partagent cette passion et qui sont heureuses et impatientes de s’enrichir grâce aux autres et de leur apporter de la valeur en retour. Ce genre de relation est incroyablement agréable et satisfaisante et des partenariats se créent au gré des conversations. C’est ce qu’il s’est passé avec Cécile et son blog « Fais-en un livre ». Certes, nous nous adressons tous deux aux auteurs, mais elle traite des sujets touchant à l’édition traditionnelle alors que je ne m’intéresse qu’à l’auto-édition. Alors nous avons convenu d’un petit partenariat: elle écrit un article traitant des maisons d’édition sur ecrire-et-etre-lu.com et j’en écris un sur l’auto-édition dans fais-en-un-livre.com.

Histoire que les deux communautés aient la possibilité de jeter un coup d’œil sur ce qui se passe chez l’autre. Les dames d’abord…

Auto-édition, édition à compte d’auteur ou à compte d’éditeur, plusieurs possibilités s’offrent à un auteur lorsqu’il envisage de publier son livre. Chacune a ses avantages et ses inconvénients. Et aucune ne détermine la qualité de l’œuvre que le lecteur aura entre les mains à la fin (traduction : on peut trouver des pépites auto-éditées et être très déçu par un livre publié par une grande maison d’édition). Il s’agit simplement d’un choix à faire parmi ces avantages et ces inconvénients. Ayant fait l’expérience de l’édition à compte d’éditeur par trois fois, Jérôme m’a sollicitée pour vous en parler ici. Ce que je m’empresse de faire. Avoir une maison d’édition, qu’est-ce que ça change concrètement ? Suivez-moi, je vais tout vous expliquer !

Rechercher une maison d’édition, mon choix

Je fais partie de ces illustres inconnus qui ont tenté leur chance du côté des maisons d’édition. C’est sans doute purement personnel, mais après avoir écrit mon manuscrit, j’avais besoin de le confronter au regard professionnel d’un éditeur. J’avais besoin que l’on « valide » l’écrivain qui sommeillait en moi.

Oui, j’ai déposé fébrilement de grosses enveloppes à la Poste en espérant qu’elles ne se perdraient pas en chemin. Oui, j’ai attendu pendant des mois que mon téléphone sonne et qu’un éditeur (ou une éditrice) enthousiaste me supplie de l’autoriser à publier mon livre (hum, hum…). Oui, j’ai reçu des lettres de refus types, des lettres de refus personnalisées et des absences de réponse (dont je devais comprendre qu’il s’agissait d’un « non » courtois, car en matière d’édition, qui ne dit mot ne consent pas) qui sonnaient le glas de mon projet. Oui, j’ai vécu cela et ça n’est pas la partie la plus agréable.

Mais j’ai également eu la chance de recevoir trois « oui ». Trois de mes manuscrits ont été acceptés. Deux romans jeunesse parus aux éditions Grasset et Magnard, et un roman « normal » paru chez Eyrolles.

Trois expériences de l’édition à compte d’éditeur, et quelques constantes que je me propose donc de partager avec vous.

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L’envoi du manuscrit

OK, cela va de soi, mais je me devais tout de même de le mentionner, la première différence entre un auteur autopublié et un aspirant auteur publié en maison d’édition est l’envoi du manuscrit.

Lorsque l’on recherche une maison d’édition, il faut envoyer son manuscrit, écrire une lettre d’accompagnement (si cela vous intéresse, voici quelques astuces pour écrire une bonne lettre d’accompagnement, etc. Et même si de plus en plus de maisons d’édition commencent à accepter les manuscrits par mail, ça n’est pas le cas de la majorité.

Et cela reste un budget conséquent.

Pour l’envoi d’un manuscrit de 200 pages, je compte environ 10 € par envoi. Cela comprend la reprographie, la reliure, l’envoi en lettre suivie. De quoi y réfléchir à deux fois avant d’arroser les maisons d’édition…

Les filtres des maisons d’édition

Là encore, je ne vais pas vous apprendre grand-chose. On n’entre pas dans une maison d’édition comme on entre dans un moulin. Après avoir envoyé votre manuscrit (par mail ou par courrier postal), celui-ci va passer par un certain nombre de filtres avant d’arriver entre les mains d’un véritable éditeur.

Et même si un éditeur aime votre roman, rien n’est gagné. Le comité de lecture reste seigneur en son royaume.

Pour mon roman adulte, j’avais été contactée par la directrice de collection, qui était intéressée par mon projet. Mais, avant de me donner une réponse positive, elle a dû faire valider son intérêt par le comité de lecture. Il s’est donc passé quelques jours entre ce premier contact et la réponse définitive (et officielle) de la maison d’édition. Si la réponse du comité de lecture avait été un « non » franc et massif, nous n’aurions rien pu y changer.

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Le contrat d’édition

Étape très attendue dans le parcours d’un auteur édité à compte d’éditeur… le contrat d’édition.

C’est là que vous vous rendez compte que vous venez de mettre les doigts dans une grosse machine. Mais c’est également là que les choses deviennent très concrètes.

Ce document fixe pour des décennies le sort qui va être réservé au livre. Date de publication, montant de l’à-valoir, pourcentage des droits d’auteur, durée de la cession, nombre d’exemplaires fournis gratuitement à l’auteur, étendue des droits cédés, etc. Autant d’éléments (et bien d’autres) à vérifier. Et à négocier !

Car oui, un contrat d’édition peut se négocier (un peu… Soyons réalistes, pour un premier roman, on négocie peu de choses). D’ailleurs, petit conseil si comme moi, vous n’êtes pas du tout à l’aise avec cette étape, n’hésitez pas à vous faire assister par le service juridique de la SGDL.

La rémunération

C’est très souvent l’un des points évoqués par les écrivains qui choisissent l’autoédition : les droits d’auteur.

Si vous autoéditez votre livre, vous toucherez l’intégralité de vos droits, desquels vous ôterez les frais inhérents à la plateforme d’autoédition pour laquelle vous avez opté. N’étant pas experte en la matière, je laisse la main à Jérôme sur cette partie, il vous renseignera 10 000 fois mieux que moi !

Si vous êtes publiés à compte d’éditeur, c’est un peu plus compliqué. La question de la rémunération des écrivains est d’ailleurs au cœur des débats actuellement chez les écrivains professionnels. Il y aurait beaucoup à en dire (et si vous vous y intéressez, je vous invite à regarder du côté de la ligue des auteurs professionnels), mais nous allons rester factuels dans cet article, si vous le voulez bien.

L’à-valoir sur les ventes

L’à-valoir sur les ventes d’un livre est une somme que la maison d’édition donne à l’avance à un écrivain. C’est en général un savant calcul de la part de l’éditeur qui doit prévoir le nombre d’exemplaires du livre qu’il espère vendre. Ensuite, il applique le pourcentage de droits d’auteur.

Cette somme représente une prise de risque pour la maison d’édition. Si votre livre se vend peu, l’éditeur vous aura versé un à-valoir supérieur au bénéfice qu’il espérait. Mais, en tant qu’auteur, vous n’aurez pas à rembourser ce manque à gagner. Et si vous vendez plus de livres qu’espéré, alors vous commencerez à toucher vos droits d’auteur, qui viendront s’ajouter à ce premier chèque (ou virement, hein).

Le pourcentage sur les droits d’auteur

Si vous êtes édités à compte d’éditeur, le prix de votre livre sera découpé en différentes tranches. Chaque tranche sera attribuée à l’un des acteurs de la chaîne du livre : la maison d’édition, le diffuseur, le libraire, l’auteur, etc.

En tant qu’auteur, votre tranche représentera 8 à 10 % du gâteau (à se répartir avec l’illustrateur dans le cadre d’un livre jeunesse illustré). Ce pourcentage n’est pas fixe. Certains écrivains réussissent à négocier celui-ci (avant de signer leur contrat d’édition, bien sûr).

La négociation porte la plupart du temps sur les paliers. Je vous explique cette histoire de palier ?

Bien souvent, le pourcentage de droits d’auteur est fixé en fonction du nombre d’exemplaires vendus. Plus on vend, plus on gagne (car lorsque l’on vend beaucoup, l’éditeur est rentré dans ses frais depuis un bon moment). On peut donc négocier les paliers et dire à son éditeur « ok, je touche 9 % de 0 à 10 000 exemplaires, puis 10 % de 10 001 à 20 000, puis 12 % à partir de 20 001.

Bon, j’espère ne pas vous avoir trop embrouillés avec toute cette comptabilité 🙂

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Le choix du titre et de la couverture

OK, je vous vois déjà sauter de votre chaise en voyant le titre de cette partie… Vous vous dites “Quoi ?!? Un éditeur peut décider à ma place de la couverture et du titre de mon livre !?! ».

Oui. Mais pas de panique. En général, ces changements n’interviennent pas sans raison.

Pamir les choses que vous déléguez à votre éditeur, il y en a une qui est essentielle : vérifier que le titre de votre livre n’est pas déjà pris. Oui, Amazon vous permet de faire une recherche sur les titres déjà existants. Mais pas sur les titres à venir. Votre éditeur, oui. C’est même une obligation pour lui de vérifier qu’une autre maison d’édition n’est pas en train de préparer la sortie d’un livre qui porterait le même nom que le vôtre. Si tel était le cas, bien sûr qu’il vous inviterait à modifier le titre de votre livre.

Par ailleurs, si jamais votre titre n’était pas clair, ou induisait en erreur quant au contenu du livre, là encore, votre éditeur vous suggérerait quelques modifications. Même chose pour la couverture.

En principe, ces choix reviennent à la maison d’édition (sauf indication contraire dans le contrat d’édition). En pratique, ces choix se font la plupart du temps en synergie avec l’auteur. On vous soumet des propositions, vous indiquez ce qui vous plaît, ce qui vous plaît moins. L’éditeur aura un regard sans doute un peu commercial sur la chose, mais après tout, c’est aussi ce qu’on lui demande puisque son rôle est de mettre en œuvre sa fibre commerciale pour que votre livre ressorte aux yeux de ses lecteurs potentiels.

Si cela peut vous rassurer, pour le choix de la couverture de mon dernier roman, on m’a fait au moins une vingtaine de propositions avant de tomber sur celle qui faisait consensus.

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La date de sortie du livre

Je vous vois d’ici re-sauter de votre chaise en disant : “Quoi ?!? Un éditeur peut décider à ma place du moment où sortira mon livre !?! ».

Oui.

Là encore, rassurez-vous, la date sera tout de même fixée en fonction de votre capacité à gérer le travail éditorial dans les temps. Il n’est pas question pour un éditeur de vous mettre en difficulté en vous imposant une date de parution intenable.

Et vous vous apercevrez parfois que cette date initiale peut bouger en fonction des aléas du calendrier de la maison d’édition. Enfin, pour moi, elle a bougé à chaque fois ! Pour mon premier roman, nous avons pris un an de retard, car notre illustratrice initiale a dû renoncer au projet pour des raisons personnelles. Pour mon deuxième roman, la date a été avancée de plus d’un mois, car nous avions été plus rapides que prévu. Pour mon troisième roman, elle a été repoussée de deux semaines pour laisser le temps de gérer la création d’un nom de collection.

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Le travail éditorial

Bon, autant vous le dire tout de suite, le travail éditorial, c’est ce que je préfère dans le fait de collaborer avec une maison d’édition.

Imaginez un peu… quelqu’un a lu votre manuscrit. Il l’a aimé. Il a traqué ses petites (et grosses) imperfections. Il a deviné dans votre plume un potentiel que vous-même ignorez avoir. Il vous renvoie votre manuscrit avec des annotations. Il connaît vos personnages aussi  bien que vous. Il les appelle par leur prénom, il a absorbé leur psychologie. Il en veut plus. Ou parfois moins. Il vous donne des indications sur ce qui fonctionne, et sur ce qui fonctionne moins. Bref, vous voilà avec un partenaire de jeu avec lequel vous allez engager une partie de ping-pong qui va durer plusieurs mois.

Vous venez de trouver un lecteur aussi passionné que vous par votre livre.

Et là commence un travail qui va vous tenir en haleine pendant quelque temps. Une relecture-correction puissance dix, au cours de laquelle vous allez tour à tour élaguer ou développer certaines choses. Mais avec une différence colossale par rapport au temps de l’écriture : vous aurez un interlocuteur.

J’ai eu plusieurs expériences en la matière.

J’ai beaucoup aimé travailler avec mon éditrice de chez Magnard. Ici, je devais réduire mon texte pour qu’il gagne en dynamisme. C’était assez facile. Mais je sentais qu’en face, j’avais quelqu’un de passionné qui avait adoré mon histoire et qui se réjouissait de travailler avec moi.

J’avoue avoir adoré collaborer avec mon éditrice chez Eyrolles. Chaque jour, nous échangions par mail. Je lui envoyais mon travail le soir, et le lendemain, elle me renvoyait ses annotations. Nous avions un délai serré à tenir et je sais que sans elle, j’aurais eu du mal à ne pas lâcher prise (pour ce projet, j’avais un gros travail de création et de structuration de contenu à mener).

Je pourrais vous parler pendant des heures de ces petits messages échangés dans la marge du mode “correction” de Word. De ces petites blagues qu’on se laissait à la fin, quand on se connaissait bien. De ce moment où l’on a dû brainstormer sur le titre du roman, des pistes farfelues qu’on se lançait, de cette envie commune de trouver ce qu’il y avait de mieux pour ce projet…

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La fabrication du livre

Entrons à présent dans des considérations un peu plus matérielles : la fabrication de votre livre.

C’est une étape assez confortable pour l’auteur édité à compte d’éditeur puisqu’il délègue entièrement cette partie à la maison d’édition.

Un infographiste travaille sur la couverture. Un maquettiste fait toute la mise en page. Point d’ISBN à gérer, ni de prise de tête avec les mentions légales obligatoires ou le dépôt à la BNF… tout est géré.

À partir du moment, où il a validé le bon à tirer du livre (car c’est tout de même l’écrivain qui valide le bon à tirer), l’auteur peut s’appuyer entièrement sur des gens qui maîtrisent parfaitement la chose.

La diffusion et la distribution du livre

En général, c’est l’argument qui est le plus mis en avant pour valoriser le fait de recourir à une maison d’édition. Et évidemment, ça n’est pas un mythe. En publiant à compte d’éditeur, vous bénéficierez d’un réseau de diffusion et de distribution national.

Juste pour savoir de quoi l’on parle ici : le diffuseur se charge de trouver les différents points de vente où le livre sera disponible, et le distributeur gère l’acheminement des livres jusqu’au point de vente.

Concrètement (et pour ce que j’en ai vu), les maisons d’édition travaillent avec un réseau de commerciaux (un commercial peut avoir plusieurs éditeurs dans son portefeuille). Les titres à paraître sont présentés à ces derniers, qui parcourent ensuite leur zone géographique pour convaincre les libraires de commander ces livres (si possible dans des quantités significatives) et de les défendre auprès de leurs clients.

Pas besoin pour l’auteur de faire du démarchage pour demander au libraire du coin de vendre ses livres.

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Le suivi marketing

Last but not least… et vous le savez sans doute mieux que personne, un livre a peu de chance de rencontrer ses lecteurs si ces derniers ignorent qu’il existe. Mais comment faire exister celui-ci parmi les centaines de titres qui sortent chaque mois ?

Grâce au marketing, d’abord. Et au bouche-à-oreille ensuite.

Sur le bouche-à-oreille, personne n’a vraiment la main (et d’une certaine façon, c’est plutôt une bonne chose). Votre livre plaît à un lecteur, qui en parle à un autre lecteur, qui en parle à… bref, vous savez comment ça se passe. Le succès du premier tome de Harry Potter repose en partie sur le bouche-à-oreille. Comme quoi, c’est un point à ne surtout pas négliger.

Pour le marketing, j’avoue que se reposer (un peu) sur une maison d’édition, ça fait du bien. Je ne sais pas vous, mais moi, je n’ai pas trop les moyens de payer une publicité dans un magazine littéraire. Ni d’envoyer des dizaines d’exemplaires de mes livres en service presse. Ni de réserver un stand sur de grands salons du livre. Du coup, j’apprécie énormément que ma maison d’édition supporte cette partie.

(Lisez l’article: Définition du service de presse)

Ceci dit, il ne faut pas partir du principe que lorsque l’on a une maison d’édition, on peut se débarrasser entièrement des considérations marketing. Pas du tout, même. Je crois qu’il est essentiel pour un auteur (quel que soit son mode d’édition) d’être présent sur le web et de participer à la promotion de ses livres.

Nous voici à la fin de cet article que j’ai essayé de faire court et qui est pourtant déjà bien long (désolée…). Mais il y aurait encore tant à raconter. J’espère vous avoir apporté un témoignage éclairant sur la façon dont se passent les choses pour un auteur édité à compte d’éditeur.

Comme je vous le disais en introduction, ce mode d’édition comporte des avantages et des inconvénients. Cet Eldorado est loin d’être un monde de Bisounours, mais il n’est pas non plus pavé que de mauvaises intentions. Comme partout ailleurs, on peut y côtoyer le pire comme le meilleur. Pour ma part, il reste un voyage fabuleux, où j’ai pu rencontrer des personnes qui m’ont aidée à faire aboutir mon rêve de devenir écrivain.

 

Passer par une maison d’édition vous fait envie? Ce n’est pas moi qui vous jetterais la pierre, cet article est très tentant et je remercie Cécile pour son travail.

Ce partenariat m’a amené à me poser une question toute simple. Une fois que l’on a admis que la qualité des œuvres n’est pas en cause, quelle est la plus grande différence entre l’auto-édition et l’édition traditionnelle?

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Les méthodes pour vendre son roman

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11 réponses

  1. Merci à toi, Jérôme, de m’avoir invitée à écrire cet article 🙂
    C’est sujet qui me passionne, et je suis ravie d’avoir pu partager cela avec toi et tes lecteurs.
    J’ai hâte de lire celui que tu vas écrire pour mon blog !!! Sans vouloir te mettre la pression 😉

    1. Avec grand plaisir. De la pression? Mais non voyons, ce n’est pas comme si écrire revenait à se soumettre à la critique d’un public 😉

  2. Bravo pour cet échange original et très intéressant. Je tente d’écrire mon premier roman et pour suivre les suggestions avisées de Jérôme, je réfléchis dès à présent au marketing à mettre en oeuvre. J’ai en effet une légère inclination pour l’auto-édition, mais mon choix n’est pas définitif. Dès lors, est-il envisageable de combiner les deux formules ? C’est-à-dire lancer le processus d’auto-édition et en même temps contacter les maisons d’édition. Et si une bonne nouvelle vient de ce coté, tant mieux. Mais limite-t-on ses chances vis-à-vis d’un éditeur si on s’est auto-édité ?
    Merci en tout cas pour toutes les bonnes idées de ce site que je suis avec fidélité.

    1. Bonjour,
      je vais me permettre de répondre, mais j’imagine que Jérôme aura également envie de le faire.

      L’autoédition est une option qui n’annule pas les chances de trouver un éditeur si le livre marche bien. Quelques exemples existent (Aurélie Valogne, etc.).

      Si vous souhaitez combiner les deux systèmes, vous avez deux possibilités :
      – Vous autoéditer, gagner un lectorat suffisant et ensuite proposer votre livre à une maison d’édition (ou espérer être repéré) en mettant en avant votre audience déjà existante. Peut-être proposer un autre projet, mais avoir comme argument que votre 1er roman a déjà reçu x lecteurs, qui seront de potentiels clients pour votre prochain opus. C’est une donnée qui peut faire le poids.
      – Envoyer des manuscrits vers vos maisons d’édition fétiches, attendre quelques mois pour voir si « ça mord », et finalement vous tourner vers l’autoédition pour ne pas avoir de regret et tout de même voir votre livre devenir un vrai livre 😉

      Ce qu’il faut éviter, si l’on souhaite conserver les droits de son livre, ce sont les maisons d’édition à compte d’auteur ou toute formule qui implique une cession de droits. Car vous ne pourrez pas ensuite les céder à une maison d’édition, si jamais cela se présentait.

    2. Je complète la réponse de Cécile en précisant qu’il existe maintenant des rencontres (type speed dating) qui s’organise entre éditeurs et auteurs auto-édités (celui des imaginales est un des plus connus, mais il y en a d’autres). Cela permet à un auteur de présenter son livre en direct à des éditeurs. Je connais des auteurs pour qui cela a débouché sur un contrat.

  3. Merci Cécile Pour cet article
    Et merci Jérôme pour ce partenariat.
    C’est toujours enrichissant de confronter les points de vue.

    Pour ma part, j’hésite entre les deux pour la raison suivante.
    Les maisons d’éditions disent toutes qu’elles sont submergées de manuscrits. Dès lors, je pense que l’envoi d’un manuscrit correspond à l’achat d’un billet de loterie. (Tu as une chance sur xxx millions qu’il soit repéré dans la pile). Mais si ton manuscrit est sélectionné, tu bénéficie d’avantages que tu n’auras jamais en autoédition, comme nous l’explique Cécile.
    En autoédition, point de diffuseur et point de distributeur, c’est à toi de faire ce boulot. Si tu es commercial, tu maîtrise les techniques de vente, mais auras-tu le temps ? Parce qu’il faut manger et donc travailler à côté.
    Et combien d’écrivains sont vraiment commerciaux ?
    En ce qui concerne les droits d’auteurs, les 100% de l’autoédité sont soumis à quelques charges, plus les frais divers. Si tu rajoutes le temps passé, ce n’est donc pas vraiment un argument.

    Je penche pour une troisième approche :
    On l’a déjà vu, un livre auto-édité qui cartonne se retrouve chez un grand éditeur. Pourquoi ne pas tenter sa chance ?
    Si tu as confiance en ta plume, tu peux éditer ton livre afin d’avoir un produit sur le marché. Il est ensuite possible d’envoyer un courrier aux maisons d’éditions pour leur faire connaître le livre.
    L’idée est peut-être farfelue, mais au moins tu pourras joindre tes chiffres de vente et ton manuscrit ne sera pas perdu dans une pile à lire qui grossit chaque jour.
    C’est la raison pour laquelle je choisirai sûrement l’auto-édition quand mon roman reviendra des bêta-lectures en cours.
    J’aimerai connaître votre avis sur cette idée.
    Par ailleurs, Jérôme, l’idée de réseau dont je vous ai parlé, sera testée dans le courant de l’année prochaine par le biais de l’association Beauvaisienne « Délire d’écrire » dont je suis le secrétaire.

    Auto-éditer son livre pour se faire repérer est-il une bonne ou une mauvaise idée ?
    A très bientôt

    1. Bonjour Camille,
      Je me permets d’assurer le service après-vente de mon article 😉 mais j’imagine que Jérôme aura également des choses à dire.

      Se servir de l’autoédition comme d’un tremplin peut être une option. Cela a effectivement déjà fonctionné pour certains auteurs. Les éditeurs ont des yeux qui traînent sur les palmarès des autoédités, car cela leur permet de disposer de chiffres fiables qui leur permettent de se projeter sur de potentiels chiffres de ventes (un sacré avantage).

      Concernant le fait d’envoyer un courrier aux éditeurs après avoir fait croître son audience, pas de souci. Avec juste une réserve : vous pourrez difficilement vous affranchir d’un envoi de manuscrit + lettre d’accompagnement, sous peine d’atterrir directement à la corbeille. Ce ne sera donc pas un simple courrier dans lequel vous inviterez l’éditeur à se rendre sur telle ou telle plateforme pour découvrir votre roman et constater son grand nombre de lecteurs. Mais vous pourrez tout à fait indiquer votre nombre de ventes dans votre lettre d’accompagnement. C’est donc un budget à prévoir, en plus de celui de votre autédition (et non pas à la place).

      Merci en tout cas pour ce commentaire 🙂

      1. Merci Cécile de votre réponse.
        Vous avez raison. Je n’avais pas vu l’idée sous cet angle. Ce n’est pas aux éditeurs à faire la démarche de me trouver. Il me faut repenser le budget à prévoir.
        A bientôt

    2. Bonjour
      Je confirme totalement la réponse de Cécile. Les éditeurs voient passer des centaines de manuscrits chaque jour, ce n’est pas à eux de faire l’effort d’aller sur Amazon ou sur votre site pour s’informer sur votre roman. C’est bien à vous à leur fournir toutes les informations sans effort de leur part.

  4. Bonjour,
    la différence majeure entre les deux parcours d’édition me semble être le travail éditorial, qui me ferait préférer la maison d’édition à priori et l’auto-édition en pis-aller. Non?

    1. Pour moi, la différence entre les deux repose sur l’état d’esprit de l’auteur et de sa définition du succès.
      Sa volonté ou non de garder le contrôle sur son oeuvre, son esprit plus ou moins entrepreneurial, sa recherche d’indépendance ou de reconnaissance, etc. Je pense que c’est un choix très lié à la personnalité de l’auteur.
      Qualifié l’auto-édition de pis-aller me gêne car cela lui donne une connotation très négative qui ne correspond pas à ce que je pense.

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