Comment écrire des dialogues naturels : 11 principes essentiels

11 étapes pour écrire des dialogues naturels
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Peu importe votre genre de roman, écrire des dialogues efficaces est une corde essentielle à votre arc d’écrivain. Des dialogues pauvres et plats peuvent dégoûter le lecteur et le pousser à abandonner sa lecture, mais de bons dialogues peuvent donner à vos lecteurs l’illusion que vos personnages sont de véritables personnes vivantes.

Bien sûr, les meilleurs ne sont pas juste crédibles. Ils permettent également de donner des informations aux lecteurs en développant l’exposition, ils donnent une voix aux personnages et font avancer l’histoire. Sans dialogue, vous aurez des pages et des pages de description avec quelques interactions physiques entre les personnages. Un excellent remède contre l’insomnie.

Pour vous aider à faire prendre la sauce dans vos dialogues, je vous propose 11 principes qui vous permettront d’écrire des conversations vivantes et dynamiques. Et parce que cela compte tout autant, j’aborderai ce qui a été mon cauchemar pendant longtemps : la ponctuation des dialogues. Pour cela, je remercie le site « à propos d’écriture » dont les articles synthétiques ont été d’une grande aide.

Et parce que c’est vous, je vous offre une petite infographie sympatoche pour vous récapituler l’ensemble de ces règles de mise en forme.

Règle n°1 — Ne commencez pas vos dialogues trop tôt.

“Le théâtre, c’est la vie ; ses moments d’ennui en moins.”  Alfred Hitchcock

De la même façon, on peut dire que les dialogues d’un roman sont comme les conversations dans la vie, mais sans les trucs inutiles. Et l’un des meilleurs moyens pour tailler dans le gras, c’est de faire commencer les conversations le plus tard possible.

Quand vous racontez la vie de votre héros, expliquez-vous dans le détail chaque fois qu’il va aux toilettes, qu’il se mouche ou qu’il boit un verre d’eau ?

Non ! Pourquoi ? Parce qu’on s’en fout. Cela n’a rien d’intéressant et ça ne fait pas avancer l’histoire.

De la même façon, on se moque des débuts de conversation du genre :

« Salut, ça va ?

— Oui, et toi ?

— Ouais. Il fait beau ce matin… »

ZZZZZZZzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz ! ZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz !

Attaquez tout de suite dans le vif du sujet. Le lecteur remplira les blancs tout seul.

Règle n°2 — Consommez les incises avec modération

Qui dit quoi ?

Les incises sont les phrases qui permettent à l’auteur de préciser qui dit quoi. Par exemple :

« J’ai hâte de partir en vacances, » dit Georges.

Dans cet exemple, « dit Georges » est l’incise. Elle permet au lecteur d’identifier clairement qui parle et clarifie l’action.C’est sa première fonction.

Il est nécessaire d’insérer une incise pour éviter au lecteur de se perdre dans le dialogue, ne sachant plus qui dit quoi. Mais le principe à suivre est de les éviter aussi souvent que possible pour éviter ce genre de chose :

« Qu’est-ce que tu veux manger, demanda-t-il ?

— Je ne sais pas, répondit-elle.

— Allons dépêche-toi de choisir, aboya-t-il. J’ai faim.

— Une minute, dit-elle. Il n’y a rien qui presse.

— Moi je suis pressé, répondit-il. Je travaille cet après-midi. »

Un peu lourdingue, non ? Lourdingue et inutile, car dans la mesure où il n’y a que deux personnages et où on a compris le nœud du problème, on peut sans problème se débarrasser des trois dernières incises sans perdre aucune information :

« Qu’est-ce que tu veux manger, demanda-t-il ?

— Je ne sais pas, répondit-elle.

— Allons, dépêche-toi de choisir. J’ai faim.

— Une minute. Il n’y a rien qui presse.

— Moi je suis pressé. Je travaille cet après-midi. »

Qui dit comment ?

Sa deuxième fonction est de clarifier l’intention du personnage derrière le dialogue. Si les verbes déclaratifs des incises sont tous des dérivés, plus ou moins proches, des verbes « Dire » et « Répondre », certains verbes permettront de clarifier le ton et l’état d’esprit du personnage qui parle.

Quelques exemples de verbes déclaratifs (parmi des centaines d’autres) : s’exclamer, crier, murmurer, exploser, japper, sangloter, etc.

Au sujet de l’utilisation des verbes d’incises, il y a deux écoles : la Française et l’Américaine.

L’école française prône la diversité des verbes d’incises. L’auteur (ou l’éditeur) travaillera à remplacer autant de verbes simples comme « Dire » ou « Répondre » par des verbes plus précis comme cité plus haut.

L’école américaine, elle, pense que l’intention et le ton du personnage doivent être intégrés dans le dialogue le plus clairement et le plus souvent possible et que, par voie de conséquence, il est inutile de doublonner ces informations par des incises autres que « Dire » ou « Répondre ».

Par exemple :

« Vous êtes viré ! » cria-t-il en frappant du poing sur la table.

Dans cet exemple, on doublonne l’information quant à la colère du personnage. On se doute que quelqu’un qui frappe du poing sur la table ne va pas chanter « Vous êtes viré ! » Le fait qu’il crie est sous-entendu par le texte et l’expression corporelle, pas la peine de le répéter avec l’incise.

À titre personnel, j’ai fait mon choix. Je vous laisse faire le vôtre.

écrire des dialogues en partageant les émotions des personnages avec les incises
Image par Gino Crescoli de Pixabay

Règle n°3 — N’oubliez pas le langage corporel

Dans la vraie vie, nous ne pouvons pas ne pas parler avec notre corps. Nos mains bougent, notre corps prend la pose, notre visage affiche des expressions, etc. Cela arrive qu’on le veuille ou non.

Pour donner l’illusion de vie à vos personnages, vous devez leur donner cette expression corporelle en décrivant, dans le même paragraphe que vos dialogues, ce qu’ils font en même temps qu’ils parlent.

Une bonne description peut aller jusqu’à remplacer une incise, évitant la répétition des « dit-il », « dit-elle » et autres dans le même genre.

Règle n°4 — Donnez une voix à vos personnages

Une autre clé pour écrire des dialogues réalistes, c’est de faire en sorte que les personnages aient leur propre voix distincte. Cela passe par plusieurs facteurs : la syntaxe, la diction, l’énergie, le formalisme, l’humour, la confiance et toutes les particularités de prononciation possible (bégaiement, zozotement, tic de langage, etc.).

Certains de ces facteurs peuvent varier en intensité selon les circonstances ou, plus spécialement, à qui votre personnage s’adresse dans le roman, mais il devra toujours y avoir un fond de personnalité facilement identifiable dans leur façon de parler.

Exemple :

« Bonjour Eliot. Avez-vous lavé la voiture de Monsieur le Président comme je vous l’ai demandé ?

— Nope. J’ai pas pu M’sieur Ford. En raison duquel il y avait un drôle de clic dans la boîte à vitesse.

— Et bien, j’espère que ce n’est pas grave. Avez-vous alerté le mécanicien de service ?

— Ouaip. Il va y regarder dès cet après-midi, qu’il a dit. »

Règle n°5 — Développez les relations entre les personnages

Le dialogue est un excellent outil pour montrer et développer les personnages et ses relations avec les autres.

Pour travailler cela, il existe plusieurs petits exercices qui peuvent aider. L’un d’eux consiste à imaginer que trois de vos personnages ont gagné le gros lot à l’Euromillions. Maintenant, imaginez comment chacun d’eux va annoncer la nouvelle à ses proches avec un choix précis de mots, d’intonation et de langage corporel.

Ces dialogues ne finiront pas dans votre livre, alors pas de pression. Amusez-vous tout en travaillant sur la voix de votre personnage et ses relations interpersonnelles. De nombreuses qualités vont influencer la façon dont il va annoncer cette excellente nouvelle. Sera-t-il…

  • Réservé et timide ou confiant et expansif ?
  • Très sérieux ou nonchalant ?
  • Plein d’idées de ce qu’il pourrait faire ou indécis ?
  • Soucieux d’aider les autres ou centré sur lui-même ?
  • Persuadé qu’il mérite cette chance ou pas ?

Réfléchissez à chacun de vos personnages et auxquelles de ces catégories ils appartiennent. Gagner une somme pareille est une situation de tension, et c’est la façon dont votre personnage va gérer ce moment de tension qui va définir une grande partie de sa personnalité.

(Lisez l’article « Les 10 composants d’un personnage »)

Comment votre personnage annoncerai qu'il a gagné au loto. Un bon exercice pour écrire des dialogues.
Image par jacqueline macou de Pixabay

Règle n°6 — Évoquez autant que vous le pouvez

La fameuse règle du « Show, don’t tell » ou « Montrez, n’expliquez pas ».

Dans les répliques de vos personnages, vous ne devez pas tout déballer sur la table. Vous devez laisser des indices sur ce qu’il se passe et non braquer un projecteur dessus. Vous devez évoquer les choses le plus possible sans les expliquer.

Exemple :

« Salut, Paul. Ça faisait un bail.

— M’en parle pas Jack. Patrouiller n’était pas pareil sans toi.

— Merci… tu sais que j’avais de bonnes raisons de partir ?

— Oui, mais j’espérais que tu changes d’avis. »

Ce petit bout de dialogue nous permet d’imaginer et de comprendre plein de choses, même sans avoir lu le reste de l’histoire.

On imagine deux flics qui se retrouvent pour patrouiller ensemble après que l’un d’eux ait dû s’absenter pour une obscure raison.

On aurait pu confier ce job au narrateur qui aurait attaqué par quelque chose de ce genre :

« Paul et Jack étaient coéquipiers dans la police de New York. Inséparables dans toutes leurs patrouilles, ils étaient unis comme les doigts de la main. Mais il y a six mois, suite à une enquête des affaires internes, Paul avait décidé de raccrocher et de rendre son badge. Aujourd’hui, il était bien décidé à tirer cette affaire au clair. »

Alors oui, c’est plus clair, et oui on donne bien les infos nécessaires au lecteur, mais que c’est ennuyeux !

Bien sûr il est possible d’expliquer certaines choses au travers des dialogues, par exemple au début ou à la fin d’une histoire, on peut s’en servir pour exposer le cadre du roman ou révéler une situation dramatique. Mais dans la grande majorité des cas, les dialogues doivent servir à évoquer les éléments de l’intrigue ou du contexte pour garder le lecteur intriguer et sans arrêt en réflexion du sens caché de ce qui est dit.

(Lisez l’article « Show Don’t tell – Comment respecter la règle d’or »)

Règle n°7 — Rebondissez d’un personnage à l’autre

Dans la vraie vie, nous faisons rarement des monologues de vingt minutes. Nos discussions ressemblent plus à des parties de tennis dans lesquels nous échangeons des questions et des commentaires.

Vous devez garder ce principe en tête lorsque vous écrivez des dialogues.

Cela peut sembler évident à dire, mais cette règle est facile à oublier si l’un de vos personnages a quelque chose d’important à dire. On a tendance à oublier que le personnage en face a sûrement envie de répondre.

Si vous réalisez qu’un dialogue de votre personnage est un gros paragraphe qui fait bloc au milieu d’une page, c’est que c’est probablement le cas. C’est heureusement facile à réparer en insérant des questions, des commentaires ou des interruptions de la part des autres personnages.

Si vous pensez qu’un monologue est nécessaire à ce point de votre histoire, vous pouvez le mettre. Mais souvenez-vous que vous pouvez l’aérer avec de petites actions ou descriptions pour donner le langage corporel de votre protagoniste.

Règle n°8 — Lisez vos dialogues à voix haute

Voilà un conseil qui est valable pour l’intégralité de votre roman, mais qui prend un sens tout particulier quand il s’agit d’écrire un dialogue.

Nous savons reconnaître instinctivement un mauvais dialogue quand nous en entendons un, alors en lisant votre texte à voix haute vous repérerez plus facilement les phrases bancales pour les arranger.

Est-ce que votre blague tombe à plat ? Votre personnage parle trop longtemps ? Sa voix n’est pas bien reconnaissable? Tous ces problèmes se révéleront d’eux-mêmes à l’écoute de votre propre voix.

Lisez vos dialogues à voix hautes pour corriger leur fluidité
Image par p2722754 de Pixabay

Règle n°9 — Coupez ce qui n’est pas nécessaire

Il convient de rappeler que le dialogue n’est qu’une partie de votre boîte à outils d’écrivain et que vous n’avez pas à conserver tous les dialogues que vous écrivez.

En effet, vous devez choisir les techniques qui racontent le mieux votre histoire et présentent la vie intérieure de vos personnages. Cela peut signifier utiliser beaucoup de dialogue, ou pas.

Parfois, faire parler vos personnages n’est pas la meilleure option; peut-être que votre scène serait mieux racontée par le narrateur, ou dans une lettre écrite par le protagoniste.

Ce n’est pas parce que le dialogue peut être brillant qu’il est toujours primordial pour une scène – alors, n’ayez pas peur de le couper si nécessaire.

Règle n°10 — Suivez des règles de ponctuation précises

Pour cela comme pour le reste, cette règle constitue plus un principe qu’autre chose en ce qui concerne la ponctuation d’un texte. Après tout, chacun est libre d’inventer les règles de ponctuation qui lui plaît.

Mais !

Si vous décidez de choisir une règle de ponctuation personnelle, vous devez avoir conscience de deux facteurs importants :

1 — Les règles classiques de ponctuation sont connues et intégrées par tous les lecteurs du monde. En changer risque juste d’ajouter de la confusion pour le lecteur.

2 — Le lecteur pourrait s’habituer à votre ponctuation s’il poursuit sa lecture, à condition que votre application de cette règle soit constante et ne change pas au gré du vent.

Dans l’ensemble, je vous recommande de ne pas chercher les ennuis pour quelque chose qui, au final, n’apportera rien à votre livre et de suivre les règles « standards » de ponctuation d’un dialogue.

Comment mettre un dialogue en page

Quand un seul personnage parle

  1. Mettez un retrait à chaque nouvelle ligne de dialogue (0,42 pour une police de 12).
  2. Mettez des guillemets autour du discours lui-même.
  3. La ponctuation qui affecte le ton du discours se trouve dans les guillemets.
  4. Si vous citez dans un discours, utilisez des guillemets à l’anglaise (raccourcis clavier : Alt + 0147 pour ouvrir et Alt + 0148 pour fermer) plutôt qu’à la Française :

« Nous sommes allés voir “Twilight” au cinéma. C’était nul. » dit-il.

(Deux heures de ma vie que je ne reverrai jamais. Vengeance !)

N.B : certains recommandent également la guillemet simple ‘

  1. Si vous interrompez le dialogue avec une incise, mettez une virgule après l’incise :

« Voyons, » dit-elle, « que vais-je prendre en dessert ? »

En revanche, si votre incise se place entre deux phrases complètes, vous devez mettre un point :

« Il faut fêter cela, » dit-elle. « Organisons un dîner à la maison. »

  1. Si vous commencez par une incise, votre dialogue doit commencer par une majuscule :

Il répondit : « Une petite fête est toujours la bienvenue. »

Quand plusieurs personnages parlent

Le changement d’interlocuteur doit commencer par un tiret quadratin (raccourci clavier : Alt + 0151) et jamais par une liste à puce ou un trait d’union.

(Attention, je peux mordre quand je vois des listes à puce dans un dialogue.)

« Je te propose de fêter cela, dit-elle en se levant.

— Excellent ! Que proposes-tu ?

— Je t’invite à dîner. Ce soir ?

— D’accord. J’ai hâte. »

À noter, il est également possible de se passer complètement des guillemets lors d’échanges entre deux personnages :

— Je te propose de fêter cela, dit-elle en se levant.

— Excellent ! Que proposes-tu ?

— Je t’invite à dîner. Ce soir ?

— D’accord. J’ai hâte.

Pour récapituler tout cela, vous pouvez télécharger et/ou imprimer l’infographie ci-dessous :

Comment mettre un dialogue en page

Règle n°11 — Cherchez les erreurs suivantes

Trop d’incises

Comme vu précédemment, une des erreurs les plus courantes est de submerger vos dialogues d’incises. Répéter constamment des « Dit-elle », « Répondit-il » et autres verbes déclaratifs est ennuyeux et répétitifs pour le lecteur.

Manque de variété dans la structure

Similaire à l’abus d’incise, le manque de variété dans la construction des dialogues peut être lassant et manquer de naturel.

Par exemple :

« Je porte un toast à notre réussite. » Sophie leva son verre.

« Attends ! Tu veux dire à ta réussite. » Frédéric reposa le sien sur la table.

« Tu ne vas pas recommencer. C’est notre projet. » Elle saisit son verre et le lui tendit à nouveau.

« Ce sera notre projet quand j’aurai mon mot à dire dans les décisions qui sont prises. » Il attrapa sa veste, l’enfila et se dirigea vers la porte.

Les actions sont sympas, mais elles sont utilisées trop systématiquement et toujours de la même façon. D’abord le dialogue et puis l’action. Cela ne sonne pas naturel. On a l’impression de voir deux acteurs amateurs qui jouent une pièce d’avant-garde.

Heureusement, il est facile de rectifier le tir en modifiant légèrement la structure.

« Je porte un toast à notre réussite. » Sophie leva son verre.

« Attends, » dit Frédéric en posant le sien sur la table. « Tu veux dire à ta réussite. »

« Tu ne vas pas recommencer. C’est notre projet. »

« Ce sera notre projet quand j’aurai mon mot à dire dans les décisions qui sont prises. »

Répéter l’évidence

Une autre erreur commune est de répéter l’évidence, c’est-à-dire d’intégrer, dans un dialogue, une information que le lecteur ou que le personnage sait déjà.

Exemple :

« Dis-moi Mike, depuis quand es-tu un flic de New York ? »

« Vingt-sept ans. Depuis que je suis sorti de l’académie en 1994 avec mention. »

Cela fait bizarre, pas naturel et même un peu ridicule. À moins que le personnage soit au milieu d’un entretien de recrutement pour un poste, il n’est pas là pour nous lire son CV et le lecteur aura l’impression d’être « gavé » d’informations comme une dinde à Noël.

Si vous voulez faire passer ce genre d’information, essayez de le faire de façon plus subtile, en l’intégrant dans un contexte qui sert l’histoire ou définit le personnage.

« Dis-moi Mike, depuis quand es-tu un flic de New York ? »

« Depuis que j’ai vu “Die Hard” au cinéma. J’avais dix ans. Bien sûr, il m’a fallu dix ans de plus pour gagner mon badge à l’académie. »

OK, c’est moins précis, mais on donne les mêmes infos au lecteur sans pour autant le prendre pour une dinde et on ajoute de la crédibilité et un passé au personnage.

Ne pas écrire de dialogue

Enfin, la dernière erreur que vous pouvez faire en écrivant un dialogue est… eh bien, ne pas en écrire!

Comme je l’indique au tout début de cet article, le dialogue est un élément crucial dans presque toutes les histoires. Il fournit une exposition, indique la personnalité et les relations des personnages, et peut même révéler une torsion majeure de l’intrigue pendant l’apogée.

Autant dire que si votre histoire n’a pas assez de dialogue, elle n’aura pas non plus beaucoup de lecteurs.

Un roman n'est pas un film muet. Écrivez des dialogues.
Image par Eric Perlin de Pixabay

Écrire des dialogues peut être intimidant, surtout si vous n’en avez pas beaucoup d’expérience. Mais cela ne doit jamais vous empêcher de l’inclure dans votre travail ! N’oubliez pas que plus vous pratiquerez, plus vous vous améliorerez.

Et, je l’espère, avec l’aide de cet article, vous devriez déjà être un peu (sinon beaucoup!) plus préparé à écrire des dialogues qui captivent et qui embarquent le lecteur avec eux.

Et vous ? Quel est votre truc pour écrire des dialogues ? À quels points particuliers faites-vous attention ? Dites-le dans les commentaires.


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4 réponses

  1. Excellent article comme d’habitude. Je le partage dans mes RS. Un petit bémol pour ma part. La méthode qui veut qu’on attribue une façon de parler spécifique à chaque personnage est intéressante mais très complexe à réussir. On bascule vite dans le trop et de la caractérisation à outrance au cliché il n’y a qu’un demi pas.
    Ton exemple souligne la différence de classe sociale – ou d’âge, ou les deux – entre les deux hommes, le patron et son chauffeur. J’imagine que cela présente un intérêt dans le récit, sinon pourquoi ?
    Beaucoup d’écrivains débutants, lisant cette consigne, en rajoutent à la truelle, pour « faire vrai ». Les dialogues deviennent alors indigestes.
    Je suis en train de lire « La Fiancée américaine » d’Eric Dupont, qui m’a échappé à sa sortie. Une merveille. L’histoire se passe en grande partie à Québec. Les personnages sont des canadiens français, avec ce magnifique accent directement venu du français du 17ème siècle qui fait ma joie lorsque je l’entend prononcer. Mais l’auteur, lui-même québécois, en use avec parcimonie. Certaines répliques sont « accentuées » à la québécoise mais très peu, la plupart ne le sont pas. L’effet est réussi au-delà de toute espérance. Le lecteur entend « la musique » mais n’est pas gêné par la nécessité de déchiffrer un autre français que celui qu’il a l’habitude de lire.
    Cet histoire de caractérisation va d’ailleurs bien plus loin que les dialogues. J’ai d’ailleurs livré mon propre point de vue dans un article (https://ecrire-de-la-fiction.com/langue-dialogues-quelques-cles/).

  2. Merci Jérôme pour cet article très complet qui va beaucoup m’aider à éviter d’avoir un texte de type scénario. Comme je m’inspire beaucoup de films et séries Hollywoodiens, c’est le reproche que l’on me fait souvent. Bon dimanche !

  3. Bonjour Jérôme,

    Question au sujet du tiret quadratin : dans votre exemple de dialogue, avec le raccourci clavier Alt + 0151 le quadratin ressemble à ce tiret : —

    Mais sur le traitement de texte Word 2016 avec ce même raccourci clavier, il ressemble à ça : ——
    c’est un tiret plus long.

    Un éditeur accepterait-il ce tiret quadratin ?

    Merci de votre retour.

    1. Bonjour Claudy
      Je ne peux pas répondre de façon certaine. Désolé.
      Spécialisé en autoédition, je ne connais pas les critères des éditeurs.

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