Écrire un livre avec le mindmapping

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J’ai une devinette pour vous. Quel est, d’après vous, le point commun entre l’organisation de mon mariage, la construction d’intrigue, le développement de personnages et la prise de notes en formation ? Je vous donne un indice : la réponse est dans le titre. Le mindmapping effectivement (mais comment avez-vous deviné ?) 😉

À vrai dire, les champs d’application du mindmapping sont tellement nombreux que j’ai eu beaucoup de mal à choisir un titre pour cet article. J’ai opté pour «Écrire un livre », car il est évident et que son SEO est bon. Il faut cependant noter qu’un auteur peut utiliser le mindmapping à de très nombreuses étapes dans l’écriture, la publication et même la promotion de son livre.

« Mais quel est donc cet outil magique qui écrit les livres, les publie, les vend, tourne les pages et place l’argent des droits d’auteur sur un compte bloqué en Suisse ? » me demanderez-vous.

Je vais vous expliquer tout cela, mais sachez tout d’abord que, pour pratiquer le mindmapping, vous aurez besoin d’une grande feuille de papier (A4 minimum), de crayons de couleur (ou feutre) et de votre cerveau. Alors, allez vous équiper avant de continuer, car nous allons en faire un ensemble.

Mais d’abord, je réponds à la question…

Le mindmapping, qu’est ce que c’est ?

Appelé en français « carte mentale » ou « carte heuristique », le mindmapping est une méthode de représentation visuelle des idées et des informations. Elle a été développée par le psychologue anglais Tony Buzan qui nous a quitté en avril 2019.

Le constat de départ de Tony Buzan était que le cerveau humain ne fonctionne pas de façon linéaire et séquentielle comme nous avons pourtant l’habitude de nous en servir. Notre bel organe fonctionne de façon radiale et carbure aux associations d’idées pour en créer des nouvelles, aux stimulations visuelles pour le bon fonctionnement de notre mémoire et à l’organisation de l’espace pour notre capacité à hiérarchiser les informations.

Pensez-y. Quand vous préparez un voyage pour vos vacances ou un dîner entre amis à la maison, que faites-vous ?… une liste  ! Une bonne vieille succession de tirets qui indiquent tous une action à faire avant le grand jour (renouveler son passeport, acheter les billets, faire le plein de chips, etc.). Certes, c’est suffisant pour une simple liste de course, mais cela atteint très vite ses limites dès qu’on s’attelle à quelque chose de plus complexe (comme la publication ou la promotion d’un livre) ou encore qui nécessite des idées originales (comme l’écriture d’un roman).

Le résultat d’une approche heuristique comme le mindmapping est représenté par une magnifique carte mentale que vous pouvez ensuite accrocher dans le salon. Mais ce n’est pas le plus important, car comme souvent, le voyage importe plus que la destination. C’est lors du processus de construction du mindmap que vous trouverez de nouvelles idées, que vous créerez des liens entre vos différents concepts, que vous hiérarchiserez vos actions et que vous mémoriserez, parfois sans vous en rendre compte, le contenu de votre carte.

Le mindmapping, à quoi ça sert ?

À tout ou presque ! Mais je ne peux pas me contenter de cela sans vous donner quelques exemples concrets.

Étudier/Mémoriser

Vous avez le projet d’écrire un livre et, pour cela, vous devez faire des recherches. En lisant des ouvrages, en consultant des sites internet, vous prenez des notes sous la forme de liste ou de courts paragraphes. Votre cerveau s’abreuve d’informations au risque de se noyer dedans. Vous collectez des informations, mais sans créer de lien entre elles et donc sans avoir une vision d’ensemble.

De plus, vous devrez très certainement revenir très régulièrement sur vos notes pour vous les remettre en mémoire à chaque fois que vous en aurez besoin.

Le mindmapping pousse son utilisateur à la synthèse en utilisant des mots-clés qu’il priorise en les plaçant différemment sur sa carte mentale. Cela permet de résumer le contenu de tout un ouvrage avec des mots-clés sans s’embarrasser de détail qui ne vous seront pas utiles au moment de l’écriture.

En ce qui concerne la mémorisation, l’utilisation impérative de dessins et schémas pour illustrer ses mots-clés va les ancrer dans votre mémoire, quasiment sans effort, grâce aux repères visuels.

Créer/structurer ses idées

Vous avez votre idée d’histoire et de l’intrigue. Super.

Peut-être avez-vous plusieurs idées en même temps. Trop. De possibles événements et rebondissements qui pourraient avoir lieu au cours du récit, mais sans lien entre eux. Vous avez besoin de les structurer.

Au contraire, peut-être êtes-vous en panne d’inspiration. Vous avez une idée du thème de l’histoire, du début ou peut-être de la fin, mais vous séchez en ce qui concerne l’évolution de l’histoire ou de vos personnages. Vous avez besoin d’idées.

Le processus de mindmapping vous oblige à vous poser des questions, à creuser là où vous n’auriez pas pensé, car vous devez combler les blancs de votre carte. Ce faisant, vous allez procéder à des associations d’idées et découvrir de nouvelles pistes.

C’est sans doute l’aspect le plus intéressant pour un auteur, car vous pouvez commencer avec une carte mentale générale de votre roman pour ensuite en développer certaines parties (les personnages par exemple) en y consacrant une nouvelle mindmap dédiée. Un peu comme si vous faisiez un zoom sur un élément important.

Vous pouvez ainsi aller très loin dans le processus de création de votre intrigue, de votre plan ou du développement de vos personnages ou vous arrêter au premier stade si vous jugez cela suffisant.

Par exemple, pour cette fiche personnage, j’ai utilisé les 10 composants d’un personnage d’Orson Scott Card comme base de ma carte mentale, puis je l’ai développé.

mindmap personnage

S’organiser/planifier

Vous avez écrit un livre. Félicitations !

Vous avez fait la moitié du travail. Il vous reste à le publier. Vaste chantier, il vaut mieux n’en louper aucune étape.

Là encore, la gestion de l’espace et les associations d’idées vous obligeront à faire la liste des actions qu’il vous reste à faire… et mettront en évidence celles auxquelles vous n’auriez pas pensé.

En cela, le mindmapping peut servir pour la publication de votre livre, pour planifier sa promotion (ou son écriture), mais également pour organiser vos vacances, votre mariage ou la fête d’anniversaire du petit dernier.

L’exemple ci-dessous n’est pas de moi, mais tiré du livre « Développez votre intelligence avec le mindmapping » de Tony Buzan. Je le mets à votre disposition en espérant ne pas me faire taper sur les doigts pour des histoires de droits d’auteur. 🙂

Etre publié mindmapping

Prendre des notes

Lorsque je vais en formation présentielle pour mon travail, les formateurs et autres stagiaires ouvrent toujours de grands yeux ébahis lorsqu’ils me voient prendre des notes.

Effectivement, faire du mindmapping en public n’aide pas à rester discret, mais cela vous permet de noter uniquement les points importants, de tout avoir sur une seule page et de mémoriser plus de choses et plus longtemps grâce aux repères visuels.

Vous trouverez ci-dessous une carte mentale que j’ai réalisée lors d’une formation sur la négociation avec un bic quatre couleurs. Certes, ce n’est pas la plus belle que j’ai faite, mais vous avez devant vous les notes de 3 jours entiers de formation, et je n’ai qu’à la regarder pour me souvenir du contenu, même plusieurs mois après.

mindmap negociation

Ce que le mindmapping n’est pas

Vous le voyez, les champs d’application du mindmapping sont incroyablement larges, mais ils ont cependant leurs limites.

En observant les exemples ci-dessus, vous vous êtes peut-être dit : « C’est bien joli son truc, mais je n’y comprends rien. Ce n’est pas pour moi. »

C’est normal, car s’il y a une chose qu’une carte mentale n’est pas, c’est un outil de communication (en tout cas, pas en l’état). Le contenu d’une carte mentale n’a de sens que pour celui qui l’a fait. Ce sont VOS mots-clés et VOS illustrations qui seront sur votre carte, et ils n’auront sans doute pas le même sens pour une autre personne.

Si vous souhaitez vous appuyer sur une carte mentale pour exposer un projet par exemple, vous ne pourrez pas vous exonérer d’une présentation orale pour l’expliquer.

Comment faire du mindmapping ?

Les principes de base

Attaquons maintenant les choses sérieuses et voyons comment réaliser une vraie carte mentale.

J’insiste sur la notion de « vraie », car le concept de Tony Buzan a été maintes fois repris et détourné, et pas toujours de façons très heureuses. Il est donc important de comprendre que les principes de base listés ci-dessous ne sont pas négociables si vous voulez profiter de toutes les vertus du mindmapping. Si vous voyez une carte mentale qui ne respecte pas l’un d’entre eux… et bien ce n’est pas une carte mentale. C’est un schéma conceptuel. Ils ont leurs vertus, mais pour d’autres usages.

Une mindmap digne de ce nom doit respecter les principes suivants :

  1. être réalisée sur une feuille de grandeur A4 minimum en mode paysage,
  2. le sujet principal de votre carte mentale doit être positionné au centre de la page en 3D, et être illustré avec au moins trois couleurs,
  3. Les branches principales partent du sujet central vers l’extérieur. Elles doivent être épaisses au départ et aller en s’affinant et doivent être courbées de préférence (même principe pour les branches secondaires). L’épaisseur des branches indique l’importance des idées.
  4. À chaque branche doit être attribué une idée ou un concept sous la forme d’un mot-clé ou d’une illustration (ou les deux). Le mot-clé doit avoir la même longueur que sa branche.
  5. Attribuez une couleur à chaque branche en fonction de son idée et gardez-la sur ses ramifications pour les idées secondaires.

Plutôt simple, non ? À partir de là, vous pouvez faire à peu près tout ce que vous voulez et être créatif. Voici cependant quelques conseils personnels :

– N’hésitez pas à illustrer vos mot-clés. Rajoutez un petit dessin à côté des idées importantes pour bien les ancrer dans votre mémoire,

– Dessinez des flèches pour indiquer les liens entre les idées et les concepts. Vos flèches peuvent être fines, épaisses, continues, pointillées… soyez créatif !

– Ne créez pas une branche quand vous savez quel mot-clé vous allez lui attribuer. Commencez par dessiner des branches vierges pour vous forcer à trouver des idées.

– Dessinez plutôt que de coller des photos ou des images toutes faites. Cela aura beaucoup plus d’impact sur votre cerveau et votre créativité.

Les logiciels de mindmapping

Un petit paragraphe rapide sur les logiciels de mindmapping.

Il existe pléthore de logiciels gratuits ou payants qui permettent de créer des cartes mentales directement sur écran, mais je n’en citerai aucun. Pourquoi ?

Raison n° 1

D’abord parce que, à ma connaissance, il n’en existe pas qui permet la réalisation d’une carte heuristique en respectant tous les principes de base listés ci-dessus. Il manque toujours quelque chose : les branches épaisses, les couleurs, la 3D, les illustrations, etc.

Par conséquent, ce que ces logiciels permettent de faire ne sont pas des cartes mentales.

Raison n° 2

Comme je l’ai déjà dit, ce qui compte ce n’est pas la destination, c’est le voyage. Vous ressentirez les bienfaits du mindmapping au centuple si vous prenez le temps de suivre tout le processus en le réalisant à la main plutôt que du bout de la souris.

Oui c’est plus long, mais c’est comme cela que ça marche.

Raison n° 3

C’est moche 😉

Logiciel de mindmapping

Juste imbuvable.

Exemple de construction en 5 étapes

Maintenant que les bases sont posées, voici une courte démonstration de mindmapping réalisées juste pour vos beaux yeux, étape par étape.

J’ai pris le parti de créer une carte mentale pour développer une histoire à partir de rien. Je suis allé piocher, totalement au hasard, dans une liste de thèmes d’improvisation théâtrale (site dramaction) et j’en ai sorti le titre suivant : « Sale cabot ! » À partir de là, j’ai laissé mes crayons et mon esprit faire le reste.

Je ne vais pas développer cette carte mentale comme je le ferai pour un roman. En outre, je me suis arrêté aux premières idées qui se sont présentées à moi, ce qui n’est pas recommandé si on veut éviter les clichés. Le but est de vous en montrer les étapes, et non de faire un travail hypercomplet.

Étape 1 : Placer, au centre de la page, le sujet principal en 3D et avec une illustration en couleur.

J’ai décidé de prendre l’expression « sale cabot ! » au sens littéral. Mon histoire tournera donc autour d’un chien.

Mindmapping 1

Étape 2 : Dessinez les branches (entre 4 et 6) qui rayonnent autour du sujet principal.

Cinq branches vierges. À ce moment, je n’ai aucune idée de ce que je vais y mettre.

Mindmapping 2

Étape 3 : Inscrivez les premières idées qui vous viennent quand vous pensez à votre sujet.

La technique prend le dessus, et je les nomme selon les grandes étapes nécessaires pour écrire un roman. Elles n’y sont pas toutes bien sûr, encore une fois, il s’agit d’un exemple et non d’un travail de fond. Si vous voulez rentrer plus dans le détail, vous pouvez très bien rajouter des branches ou bien faire des zooms sur certaines branches en créant leur propre mindmap.

Mindmapping 3

Étape 4 : Développez les premières idées en ajoutant de nouvelles images et mots associés

Les choses sérieuses commencent, je crée 4 personnages et je m’arrête là. Ils auront chacun une carte mentale dédiée si besoin. Je développe la structure, le plan, les conflits et les enjeux.

Mindmapping 4

Je suis revenu plusieurs fois en arrière. J’ai rajouté des branches, j’ai gommé et rectifié. Au fur et à mesure que j’avançais, de nouvelles associations d’idées se sont faites et de nouvelles idées ont germé. Ce que vous voyez là est le résultat, mais il y a eu plusieurs corrections.

Étape 5 : Poursuivez les associations jusqu’à épuisement des idées et créez des liens entre elles.

Je pourrais aller beaucoup plus loin, mais je n’ai pas le temps si je veux que cet article soit prêt à temps, alors je m’arrête là Winking smile

Les différentes flèches indiquent soit un lien entre les personnages et les événements soit un enchaînement entre les événements.

Mindmapping 5

Et voilà ! Que ceux qui veulent l’écrire se fassent plaisir, en ce moment j’ai d’autres projets.

Vous aurez sans doute compris que je suis un fervent pratiquant du mindmapping. Je m’en sers dans mon cadre professionnel, privé et artistique dès que j’en ai l’occasion (et quand mes enfants ne m’ont pas volé mes crayons 😉 ). Cette pratique convient parfaitement à mon côté organisé et à ma fibre artistique. Le mariage idéal!

Maintenant à vous ! Vous avez votre feuille et vos crayons ? Alors, faites-moi un grand plaisir : réalisez une carte mentale sur le sujet de votre choix et envoyez-la-moi à contact@ecrire-et-etre-lu.com.

Je les publierai toutes dans l’article du 11 août prochain, à l’occasion du premier anniversaire du blog avec un lien vers votre site auteur ou la page de vente de votre livre.

Il n’y a rien à gagner, c’est juste pour le fun (et pour vous faire un peu de pub). Ça vous tente ?


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14 réponses

  1. Bonjour,
    Je ne connaissais pas le mindmapping et votre article m’a beaucoup intéressée. Les exemples, les explications, l’enthousiasme de ce dernier donnent envie de s’y mettre. Merci !

  2. Alors là je suis plus que dubitative ! Je ne sais pas si c’est mon esprit dyslexique qui intervient dans ce cas mais j’avoue que ce genre de « schéma » est exactement celui qui me perdra !
    Dès qu’il s’agit de structurer une pensée, une idée et c’est la vertigineuse descente vers le néant ! Il y a trop d’information pour moi et pour me permettre de pouvoir suivre la pensée !
    Tout en écrivant ceci je me dis qu’effectivement l’esprit dyslexique fonctionnant différemment, cela ne fait qu’un trop plein d’information ingérable pour ce dit esprit. Enfin pour ma part car la dyslexie n’est pas la même chez les individus en souffrant !
    De tout temps lorsqu’on me donne trop d’informations je perds le fil, le sens, mes moyens et c’est un banc de brouillard indéchirable qui s’installe à la place. Trop d’information tue l’information.
    C’et d’ailleurs pour cela que je ne suis que rarement un blog, car au bout d’un moment je ne peux plus engranger les conseils.
    Votre article est très bien fait mais s’adresse, il me semble, à un esprit rationnel et organisé. Un dyslexique n’est ni rationnel ni organisé. Mais pour autant (toujours pour ma part) cela n’empêche pas d’avoir tout de même des « cases » de rangement, de structure, d’idées, de ressenties etc. mais un dyslexique ne peux mettre sur papier ce genre de tiroir car c’est les ouvrir tous en même temps et créer un joyeux bazar !
    Je regarde votre schéma « sale cabot » est ne voit pas comment ce genre de chose puisse vous amener à écrire un livre.
    Lorsque j’ai écris la saga du « Mur des Hascoët » ou bien « Bochau », j’avais mes personnages, l’ambiance, le paysage, le début et la fin de mes histoires. Je savais où je voulais aller et ce que je voulais raconter. Alors est-ce que j’ai fais du mindmapping dans ma tête ? Sans doute, mais le mettre ainsi sur papier aurait était contre-productif.
    Faut-il vraiment « s’obliger » à ce genre de pratique pour écrire ? Ne perd-t-on pas la spontanéité en faisant cela ? Ne risque-t-on pas de devenir des « machines à écrire » plutôt que des auteurs qui se font plaisir ?
    Finalement votre article me fait me poser beaucoup de question ! Vous avez sans doute raison car visiblement vous avez plus d’expérience que moi en la matière. L’écriture est un jeu (pour moi) et votre suggestion de hiérarchiser les choses me semble vouloir faire perdre ce coté ludique de la chose. La discipline, dans un art quel qu’il soit, tend à canaliser cet art. Un peintre voit un paysage et a envie de le reproduire, ici, tout de suite, maintenant, un photographe admire un coucher de soleil et le grave dans son appareil à l’instant présent. Pourquoi faudrait-il que l’écriture soit un art qui perde sa spontanéité ? Lorsque j’ai envie d’écrire c’est dans l’instant, dans le moment et les mots s’aligne aussi vite que ma pensée. Si je les structure en mindmapping, cela consistera à les ranger et perdre la spontanéité qui donne l’âme du livre.
    Je me trompe peut-être, sûrement même ! J’aimerai avoir l’avis d’autres auteurs ! Suis-je la seule à penser cela ?

    1. Bonjour Ilane,
      Je ne peux malheureusement pas vous dire si le mindmapping est adapté aux personnes atteintes de dyslexie. Je ne suis pas compétent dans ce domaine, je m’abstiens donc de répondre.
      Pour ce qui est de la deuxième partie de votre message, mon avis est que non, l’utilisation du mindmapping n’est évidemment pas une obligation. C’est un outil qui n’a pas d’autre but que d’aider à trouver des idées et à structurer sa pensée. Si vous éprouvez plus de plaisir à écrire en suivant votre inspiration sur le moment, en étant spontanée, faites-le. Tout comme certains auteurs ont besoin de tout planifier avant d’écrire, d’autres sont à l’aise dans l’improvisation. La plupart se situe quelque part entre les deux. A titre personnel, je sais que j’ai un délai à ne pas dépasser avant de commencer à écrire. Sinon, je perds mon histoire. Tout le travail de préparation (mindmapping, worldbuilding, fiche personnage, etc.) est donc chronométré sur quelques semaines. S’i n’est pas fini quand l’heure est arrivé, tant pis, je me lance quand même.
      Bref, il n’y a pas une méthode qui est meilleure que l’autre. et votre scepticisme est le bienvenue.. Je vous invite cependant à faire preuve de « bon » scepticisme, c’est-à-dire à tester avant d’adopter ou de condamner. Faites un essai avec une idée de nouvelle qui vous trotte peut-être dans la tête. Qu’avez-vous à perdre? Une heure ou deux de votre temps? Rien de catastrophique, n’est-ce pas?
      Si cela ne vous convient pas, tirez un trait sur cette méthode et n’y revenez pas, et si vous vous rendez compte que cela vous convient en tout ou partie, vous aurez tout gagné.
      Si vous décidez de faire le test, n’hésitez pas à me faire savoir comment vous l’avez vécu en commentaire ou par email et si cela a eu un effet quelconque sur votre dyslexie. Le sujet m’intéresse.
      En tout cas, merci pour votre participation engagée à cet article 🙂

      1. Tout à fait pourquoi ne pas faire un essai ! Autant tenter la chose plutôt que mourir idiote ! Il est toujours bon d’apprendre ! Bref, j’ai suivi votre conseil et j’ai essayé le mindmapping.
        J’ai une histoire qui me trotte dans la tête depuis un moment. J’ai donc tout les ingrédients pour faire du mindmapping : j’ai mon personnage, son lieu de vie, son caractère, son talent, son passé, son avenir, son physique, sa famille, ses peurs, ses joies, ses malheurs et même une partie des dialogues mais je ne l’ai pas encore couché sur le papier car je sais d’où il part, je sais où il va et comment il y va mais je n’arrive pas à trouver le but c’est-à-dire la fin et du coup je retarde toujours le moment pour lui faire prendre vie ailleurs que dans ma tête.
        Ayant donc tout ces éléments j’ai pensé que j’allais pouvoir essayer de structurer tout cela selon la méthode que vous proposez aujourd’hui et qu’avec cette aide j’allais peut-être avoir une idée de la fin qui me fait défaut…
        Très rapidement je n’ai pas vu d’intérêt à structurer par le dessin quelque chose que j’avais déjà concrètement dans la tête. Donc désolée vous n’en aurez pas plus de ma part au moins aujourd’hui !
        Car je suis quelqu’un de têtu et après tout le jour où j’aurais une histoire qui viendra me titiller pourquoi pas essayer le mindmapping avant d’aller trop loin dans ma pensée !
        Donc affaire à suivre dans un mois, trois mois, un an…. Un jour en tout cas ! Des heures à perdre j’en ai en pagaille alors autant les utiliser à bon escient !
        Comme vous le dites ce n’est pas une obligation et cela va en aider certains et en perturber d’autres. Mais si votre article permet d’en aider au moins un alors vous avez gagné votre journée ! C’est l’essentiel !

  3. Je partage votre avis sur les logiciels de mind mapping . Une raison majeure pour moi de ne pas les utiliser, c’est que mon petit cerveau ne peut pas à la fois se concentrer sur mes idées et le fait de chercher sur quel petit icône je dois cliquer pour avoir une branche rouge ou verte.

  4. Bonjour,

    Bravo pour votre article, très fouillé. Juste que je ne partage pas votre avis sur les logiciels de mindmapping. J’utilise Mindmeister depuis pas mal de temps et toutes les fonctionnalités pour construire une carte mentale efficace sont là. (images, liens, choix de présentation…).
    Maintenant, je peux comprendre que cela ne convienne pas à tout le monde. Il faut contenter les préférences 😉

    1. Bonjour et merci pour votre commentaire,
      Je ne connais pas ce logiciel, mais vous avez piqué ma curiosité. Je vais me renseigner.

  5. J’ai utilisé cette méthode pour le premier tome d’une trilogie et ça a très bien fonctionné.
    Je suis en train de faire de même pour le tome 2, raison pour laquelle je reviens ici me rafraîchir la mémoire.
    Au cours de l’écriture de mes six romans, je me suis rendu compte que je n’aimais pas trop approfondir mes synopsis car j’éprouvais le besoin de tout changer en cours de route. Je ne suivais pas exactement ce que j’avais décidé. Je n’aime pas trop la contrainte en écriture, ça me donne envie de ruer dans les brancards.
    Cette méthode convient à mes tendances au jardinage^^

    1. Je l’aime beaucoup aussi. Je l’utilise en tout début de préparation pour trouver des pistes de rebondissement et de contexte. C’est très efficace.

  6. Je fais toujours une carte mentale avant tout voyage,et miracle,je n’oublie rien!
    je l’utilise aussi quand mon esprit part un peu dans tous les sens! j’espère qu’on apprend à en faire dans les écoles!
    Sans pc sous la main,je griffonne sur un papier,et ça marche aussi.Pour faire simple, il suffit de mettre le sujet et des satellites autour avec plusieurs branches.
    quand on a un esprit un peu confus ,ça clarifie!

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