Auto-édition : le guide ultime

auto-édition : le guide ultime
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L’auto-édition a beaucoup évolué depuis les 20 dernières années. Elle n’est plus réservée aux « mauvais » auteurs qui ne trouvent pas d’éditeur pour leur livre. L’auto-édition (ou auto-édition ou auto-édition, personne ne sait vraiment 😉) est désormais considérée comme un mode d’édition à part entière qui attire les auteurs de tout bord et de tout niveau.

Bien sûr cette démocratisation de l’édition n’a pas manqué d’attirer de nombreux prestataires qui offrent et vendent leurs services pour aider les auteurs à auto éditer leurs livres. L’auto-édition a également attiré son lot d’escrocs qui surfent sur les rêves et la méconnaissance des auteurs débutants pour les soulager de leurs économies.

Trop d’infos. Trop d’offres. Alors, comment s’y retrouver dans cette jungle ? Comment publier un livre correctement sans se faire arnaquer ? Comment diffuser son livre en respectant le cadre légal ? Lui trouver une place en librairie ? Je vous propose de répondre à toutes ces questions dans ce guide de l’auto-édition.

Laissez-vous guider au travers des 5 grandes étapes pour auto éditer son livre. Vous gagnerez du temps en y trouvant tout ce que vous avez besoin de savoir sur l’auto-édition et vous découvrirez très bientôt qu’il est possible de publier un livre sans débourser un seul centime.

Si vous voulez aller plus loin, si vous avez besoin de voir concrètement comment faire pour publier un livre et le vendre, alors vous pouvez vous inscrire à la formation vidéo 100 % gratuite : « Décollage — Destination : auto-édition »

Vous trouverez plus d’informations sur cette formation gratuite à la fin de cet article.  

Qu’est-ce que l’auto-édition ?

Définition

Pour commencer, répondons à cette simple question : qu’est-ce que l’auto-édition ?

Il s’agit d’un mode d’édition dans lequel c’est l’auteur lui-même qui va se charger de tous les aspects de la publication, distribution et promotion de son livre.

L’auteur devient alors son propre éditeur et il doit porter toutes les casquettes des différents corps de métier qu’intègre une maison d’édition traditionnelle : impression, diffusion, marketing, graphisme, communication, publicité, etc.

Fort heureusement, il existe des tonnes d’outils gratuits qui aident les auteurs dans leurs démarches et il est recommandé d’en déléguer certaines. Alors, ne paniquez pas 😉

Différence entre l’auto-édition et les autres modes d’édition.

L’auto-édition est un mode d’édition encore jeune puisqu’il date du début des années 2000. Elle s’est littéralement invitée à la table des deux autres modes d’édition existants pour partager un énorme gâteau que les auteurs n’avaient fait, jusqu’à maintenant, que regarder en salivant.

Édition à compte d’éditeur

C’est le plus connu. Il est également appelé « édition traditionnelle ».

Le principe : l’auteur envoie son manuscrit à une maison d’édition. Le livre est étudié par un comité de lecture qui décidera si, oui ou non, il mérite d’être retravaillé avant d’être édité. Cette publication se fait aux frais de l’éditeur, puis le livre est diffusé sur les plateformes digitales et dans les librairies grâce à son réseau.

L’édition à compte d’éditeur fait rêver de nombreux auteurs non publiés, car elle représente une forme de validation, une reconnaissance de la qualité de son roman.

Elle a cependant deux défauts qui, pour moi, la desservent :

  • Elle est lente. Il peut s’écouler jusqu’à 2 ans entre l’envoi du manuscrit à l’éditeur et la publication du roman,
  • Elle n’est pas rentable. Les redevances versées aux auteurs sont faibles en comparaison de celles de l’auto-édition (aux alentours de 10 % par livre contre 70 % pour l’auto-édition)

Édition à compte d’auteur

Les maisons d’édition à compte d’auteur n’ont de « maison d’édition » que le nom.

Ce sont en réalité des prestataires de service qui vont s’occuper de la publication et de la diffusion de votre roman en échange d’une rémunération payée par l’auteur.

Les éditeurs à compte d’auteur ne s’intéressent donc absolument pas à la qualité de l’ouvrage, car ils se moquent que le livre se vende ou non. Le client de ces éditeurs est l’auteur et non le lecteur… et cela fait toute la différence.

Rien d’illégal dans cette pratique, si ce n’est que certains éditeurs à compte d’auteur tentent de se faire passer pour des éditeurs traditionnels en jouant sur les rêves et les espoirs d’auteurs inexpérimentés. On est donc parfois à la limite de l’escroquerie.

J’ai vu des tarifs très différents pratiqués par ces « éditeurs » (jusqu’à 2000 € pour certains) et des offres package extrêmement variées, mais les auteurs qui sont passés par les éditeurs à compte d’auteur ont tous un point commun : ils n’ont jamais rentabilisé leur investissement.

À fuir, donc.

Les bonnes raisons de choisir l'auto-édition
Choisissez l’auto-édition pour les bonnes raisons

Pourquoi faire de l’auto-édition

Pourquoi publier son livre en auto-édition ? Pourquoi ne pas continuer à envoyer son manuscrit à des maisons d’édition comme le font tous les auteurs depuis des décennies ?

Ce choix va dépendre entièrement de ce que vous cherchez à faire en écrivant un livre.

La liste des motivations possibles ci-dessous n’est évidemment pas exhaustive, mais elle vous donne une idée. Si vous vous reconnaissez dans ces affirmations, alors l’auto-édition devrait vous convenir.

1# Vous voulez juste vous faire plaisir

Vous n’avez pas pour ambition de devenir une superstar de la littérature. Vous voulez écrire UN livre et avoir la fierté ou la satisfaction de le voir figurer en bonne place sur les étagères de votre bibliothèque.

Vous distribuerez probablement une dizaine d’exemplaires de votre livre à des amis et à des membres de la famille et vous vous arrêterez là.

2# Vous voulez vous créer un complément de revenu

Les fins de mois sont difficiles et vous aimeriez mettre du beurre dans les épinards avec quelques droits d’auteur.

L’auto-édition est vraiment l’outil idéal pour cela : rapide et très rentable. Elle vous permet de disposer d’actifs qui rapportent un revenu régulier (sous peine de s’en occuper un peu évidemment ;))

3# Vous voulez vivre de vos écrits

C’est un objectif plus ambitieux que le précédent, mais il reste possible et l’auto-édition aura immanquablement son rôle à jouer dans votre réussite. Vous devrez juste avoir conscience que d’autres facettes de l’écriture devront être développées pour obtenir un revenu suffisant… mais ça, c’est une autre histoire.

4# Vous cherchez la reconnaissance du public et non de vos pairs

Beaucoup d’auteurs cherchent la validation et la reconnaissance du monde de l’édition professionnelle. C’est d’ailleurs souvent la raison qui les pousse vers l’édition à compte d’éditeur.

Même si l’auto-édition bénéficie d’une meilleure image qu’à ses débuts, elle est souvent dénigrée par les professionnels de l’édition qui voient en elle une concurrence déloyale, et certains libraires refusent encore de vous accueillir dans leur établissement si vous êtes auto édité.

Tant pis pour eux. Un auteur auto édité recherche avant tout la reconnaissance de son lectorat et de son propre réseau.

Les prérequis de l’auto-édition

Même si l’auto-édition présente de très nombreux avantages pour les auteurs, il faut cependant garder en tête que c’est une aventure exigeante qui ne conviendra pas à tout le monde. Elle demande certains prérequis qu’il vaut mieux posséder si vous ne voulez pas finir frustré, le moral dans les chaussettes.

Je ne vous cite ici que les 3 plus important.

La persévérance

Débutants, autant vous le dire tout de suite pour éviter les surprises : ce sera long, très long avant de terminer votre livre, le publier et de vous créer une communauté de lecteurs.

Votre motivation sera mise à rude épreuve et vous serez très souvent tenté de tout abandonner pour vous lancer dans la confection de cendrier en rotin ou le point de croix.

Une seule solution à cela : s’accrocher et persévérer

L’esprit d’entrepreneuriat

En tant qu’auto édité, vous ne serez plus seulement un auteur. Vous deviendrez un entrepreneur à la tête de votre petite entreprise de 1 salarié.

À ce titre, vous devrez chausser les casquettes de tous les corps de métier nécessaires pour faire avancer cette entreprise : écriture, correction, graphisme, édition, achat, webmaster, communication et marketing.

Toutes ces activités sont aussi importantes que l’écriture et, si vous les négligez, vous réduisez à néant vos chances de devenir l’écrivain à succès que vous rêvez (peut-être) de devenir.

La proactivité

La proactivité consiste à prendre sa vie, son destin en main ; à agir pour atteindre ses buts sans attendre que des événements viennent altérer sa vie.

Elle s’oppose à la réactivité qui consiste à attendre que des événements se présentent et à réagir en fonction. Sans la proactivité, un auteur se contente de publier son livre et d’attendre que les lecteurs viennent d’eux-mêmes jusqu’à lui.

Si c’est ce que vous pensez, j’ai une mauvaise nouvelle : cela n’arrivera jamais.

Prenez en main votre vie d’auteur. Vous devez agir en amont pour obtenir des résultats en aval.

L'auteur auto-édité est un entrepreneur
L’auteur auto-édité est un entrepreneur

Comment fonctionne l’auto-édition

Les possibilités de publication via l’auto-édition sont nombreuses, et si vous les croisez les unes avec les autres, vos modes d’édition et de diffusion sont sans limites.

Le format

Même si elle a commencé avec l’invention de l’ebook, il y a bien longtemps que l’auto-édition ne se limite plus à ce format.

Vous pouvez aujourd’hui éditer votre livre au format numérique (EPUB, MOBI et PDF) ou au format papier (relié ou broché).

Lisez l’article « EPUB ou MOBI : quel format choisir »

L’impression à la demande

Vous avez toujours la possibilité de passer par un imprimeur professionnel pour imprimer votre livre. Certains auteurs le font encore, mais cela s’accompagne de quelques inconvénients :

  • Un investissement financier important,
  • Vous vous retrouvez avec 20 cartons remplis de livres ? J’espère qu’il vous reste de la place dans le garage.
  • Que faire des invendus ? Un vide-grenier ?

Pour résoudre ce type de problème, les grandes plateformes utilisent des machines d’impression à la demande. Ce sont de grosses imprimantes qui impriment, relient et couvrent les livres à la pièce. Elles permettent donc d’imprimer votre livre seulement quand un client le commande. Une commande = une impression

Pas de frais à payer d’avance. Pas de stock. Pas d’invendu.

Les options de distribution

En termes de mode de distribution, toutes les possibilités existantes vous sont ouvertes :

  • Les sites spécialisés (Cultura, Fnac, etc.),
  • Les plateformes de dropshipping (Amazon)
  • Les maisons d’auto-édition (Librinova, Bookelis, etc.)
  • Votre propre site internet
  • Les librairies (indépendantes et grandes surfaces)

Vous pouvez n’en choisir qu’un seul ou être sur tous les fronts à la fois. Il n’y a pas de règle sauf celle-ci : un mode de distribution qui n’est pas mis en avant ne vend rien.

À vous de voir si vous avez le temps et les ressources pour travailler la promotion d’un mode de distribution ou de plusieurs.

Lisez l’article « Vendre son livre en librairie : la méthode »

Les 5 étapes de l’auto-édition

Nous voilà arrivés au cœur du sujet : les 5 grandes étapes pour publier son livre.

1 — Publiez un livre de qualité

Je ne parle pas ici de votre style d’écriture, de la profondeur de vos personnages ou de la complexité de votre intrigue. Ces étapes appartiennent à la phase d’écriture de votre roman. À partir d’ici, nous considérons que votre livre est terminé… mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il est bon à publier.

Le titre

Vous le tenez peut-être depuis le début, peut-être même avant d’avoir commencé à écrire… ou bien vous y réfléchissez jour et nuit depuis des mois sans réussir à trouver la moindre idée valable.

Le titre est la première ligne que votre lecteur va lire de vous. C’est une promesse que vous lui faites sur ce que va contenir votre livre, et vous ne voulez pas rater cette promesse. Les conséquences en seraient très désagréables.

Votre titre a la lourde responsabilité de devoir donner un aperçu du genre, de l’histoire et du ton que vous allez employer. Un exemple ?

« Le donjon de Naheulbeuk »

« Le donjon du bourreau »

« Le donjon des plaisirs »

Trois donjons, trois ambiances.

La correction

Tout le monde fait des fautes. Tout-le-monde.

Ce n’est cependant pas une excuse pour publier un roman avec des pluriels mal accordés et des concordances de temps bancales. Vous devez un minimum de respect à vos lecteurs et ce respect commence avec un livre sans faute d’orthographe.

Alors que je prône généralement le DIY (Do It Yourself – faites-le vous-même), il existe deux étapes de la publication pour lesquelles je recommande de faire appel à un professionnel. La correction est la première.

Il est très difficile de corriger son propre roman. Cela implique des compétences pointues en grammaire et orthographe, mais surtout de savoir s’abstraire du fond pour se concentrer sur la forme. Pas facile quand cette histoire est la vôtre.

Il existe des dizaines de services de correction en ligne. Mon petit conseil : prenez-vous-y à l’avance. Les correcteurs ont très souvent un agenda chargé.

La mise en page

La mise en page consiste à rendre votre texte lisible et agréable à lire, à éviter les veuves et les orphelins (c’est-à-dire les mots et syllabes laissés seuls au bout d’une ligne), justifier votre texte, gérer les interlignes, les marges, etc.

Ne négligez pas cet aspect de la publication ! Cela peut passer pour un détail pour certains, mais il m’est déjà arrivé d’abandonner la lecture d’un livre à cause d’une mauvaise mise en page. Le confort visuel de vos lecteurs compte autant que la correction orthographique.

Vous pouvez faire votre mise en page vous-même. Il existe des méthodes complètes pour cela sur Word ou Libre office.

Vous pouvez également la confier à votre correcteur en même temps que la correction. Cela vous coûtera un peu plus cher, mais vous éviterez de passer du temps sur un travail qui est tout sauf passionnant.

La décision dépendra surtout de votre budget et de votre temps disponible.

La couverture

On commence déjà à toucher au marketing avec la création de votre couverture. Je n’insisterai jamais assez sur son importance, car c’est votre couverture qui attirera l’œil du lecteur.

Réussissez votre couverture et vous aurez fait la moitié du travail pour le convaincre d’acheter votre roman.

Ratez-la et tout votre travail d’écriture, de publication et de promotion n’aura servi à rien.

C’est en raison de son importance capitale et parce qu’elle requiert des compétences pointues en graphisme que la création de votre couverture est la 2e étape que vous devez déléguer à un professionnel.

Regardez la vidéo Youtube « Réussissez votre couverture même si vous êtes une bille en graphisme« 

La 4e de couverture

Avec un bon titre et une bonne couverture, vous avez attiré l’attention du lecteur mais il vous reste encore à le convaincre que votre livre est celui qu’il recherche. Et ça, c’est le travail de la 4e de couverture.

Écrire une bonne 4e de couverture est tout un art. La description de votre livre doit donner tous les éléments qui composent votre roman sans trop en dévoiler, fournir une idée de votre style d’écriture et surtout donner envie d’en savoir plus.

Lisez l’article « 4e de couverture : la méthode pas-à-pas qui fait la différence »

Rédiger votre Biographie

Si vous écrivez de la fiction, insérer votre biographie n’est pas une obligation, mais je le recommande chaudement.

Si vous écrivez des livres pratiques, c’est une obligation absolue.

C’est votre biographie qui vous permettra de vous mettre en valeur « vous » et non votre roman. Vous mettrez en avant votre expertise, votre légitimité en tant qu’auteur et votre expérience, mais pas seulement…

Votre biographie vous permettra également de montrer aux lecteurs qui vous êtes, de vous rendre sympathique, accessible et les aidera à s’identifier à vous en tant que personnes publiques.

Nous n’achetons pas qu’avec notre tête, nous achetons aussi avec notre cœur.

Lisez l’article « Écrire sa biographie d’auteur : la méthode qui déchire »

Le livre parfait pour la parfaite publication
Le livre parfait pour la parfaite publication

2 — Réalisez toutes les démarches légales de l’auto-édition

La 2e étape de l’auto-édition n’est pas la plus sexy, mais ne pas la respecter peut vous causer de gros soucis.

Publier un livre n’est pas un acte anodin aux yeux de la loi, et si vous pouvez publier à peu près ce que vous voulez, vous devez respecter certaines conditions obligatoires.

Quel statut pour l’auto-édition

Si vous commencez à gagner quatre sous avec vos publications, soyez certain que le Trésor public va réclamer sa part du gâteau.

Pour être en règle avec l’administration fiscale et sociale, le statut le plus simple, le plus pratique et le plus courant est celui de la microentreprise (autrefois appelé autoentrepreneur).

Ce statut vous donnera la joie, l’honneur et le privilège de payer vos impôts et vos cotisations sociales à l’URSSAF et de vous voir attribuer un numéro SIRET auprès de l’INSEE. Ce numéro vous sera utile lorsque vous voudrez organiser des séances de dédicace dans des librairies.

Pour en savoir plus sur ce sujet complexe, n’oubliez pas de demander votre accès à la formation gratuite « Décollage » à la fin de cet article.

Comment déclarer son livre (dépôt légal)

C’est en 1537 que notre bon roi François premier a créé ce qui deviendrait plus tard la Bibliothèque Nationale de France (ou BNF). Son rôle est de collecter, d’entretenir et de conserver le patrimoine littéraire français.

Pour lui permettre de tenir son rôle, la loi française impose à tout éditeur qui publie un ouvrage sur le territoire d’effectuer le « dépôt légal » de son livre.

Si vous n’êtes pas très motivé par cette démarche administrative, dites-vous que, en cas de non-respect de cette obligation, vous encourez une amende de 75 000 €.

Alors ? Motivé maintenant ? 😉

ISBN et EAN

Le numéro ISBN est le numéro unique attribué à chaque livre. C’est l’équivalent de la plaque d’immatriculation d’une voiture.

L’  « International Standard Book Number » est à la fois utile et obligatoire, car c’est grâce à lui que votre livre sera référencé dans la base de données des libraires du monde entier.

En clair, si vous voulez qu’une librairie physique ou en ligne commande votre livre, vous aurez besoin d’un numéro ISBN.

Exemple de numéro ISBN : 978-2-87963-727-3

Le numéro EAN (European Article Numbering) est l’équivalent du numéro ISBN mais sans les tirets. Il vous permettra de générer le code-barre qui doit obligatoirement être intégré au dos de votre livre papier.

Pour obtenir vos numéros ISBN et EAN, déposez une demande auprès de l’Agence Francophone pour la Numérotation Internationale du Livre (AFNIL)

Lisez l’article « Qu’est-ce que la BNF, l’ISBN et l’EAN« 

Les mentions légales

Tout livre publié en France doit impérativement inclure ces mentions légales obligatoires. Elles sont généralement imprimées tout au début du livre, après la page titre :

  • Nom et adresse de l’éditeur (c’est vous)
  • Nom et adresse de l’imprimeur (inutile si vous passez par l’impression à la demande)
  • Date de l’achèvement du tirage (inutile si vous passez par l’impression à la demande)
  • Mention de l’ISBN
  • Le prix
  • Mention « Dépôt légal » suivie du mois et de l’année du dépôt (peut être une date prévisionnelle)

Les mentions telles que le copyright et l’interdiction du droit de reproduction sont facultatives.

La loi du prix unique

Une loi du 10 août 1981, appelée loi « Lang » du nom de son créateur, impose un prix unique pour tous les vendeurs d’un livre.

Ce prix est fixé par l’éditeur (c’est-à-dire vous si vous êtes auto édité) et doit être le même pour tous les détaillants : librairie, hypermarchés, maison de la presse, grossiste et boutique en ligne.

Le but de cette loi : assurer aux citoyens une égalité d’accès aux livres et combattre le monopole de certains distributeurs.

Respectez les obligations légales de l'auto-édition
Respectez les obligations légales de l’auto-édition

3 — Choisissez votre distributeur auto édition

Votre livre est prêt et vous avez réalisé toutes les démarches pour publier un livre dans le respect de la loi. Maintenant, voyons comment vous pouvez publier concrètement votre livre et le distribuer à vos futurs lecteurs.

Chacun des modes d’édition ci-dessous peut être utilisé seul ou combiné les uns aux autres. Les avis qui les accompagnent sont les miens et n’engagent que moi.

Les plateformes d’auto-édition

Ce sont généralement ce qu’on appelle des plateformes de dropshipping, c’est-à-dire que la plateforme met en lien le vendeur (vous) et le client (le lecteur) et s’occupe de toute la partie logistique de la transaction (impression, expédition, etc.).

La plus célèbre de ces plateformes est bien sûr Amazon qui représente, à elle seule, 50 % du marché du livre en France, mais il y en a d’autres : Kobo, Lulu, Fnac, Cultura, etc.

Publier son livre sur ses plateformes est relativement simple :

  1. Rendez-vous sur le site de publication de la plateforme (Kindle Direct Publishing pour Amazon),
  2. Créez un compte utilisateur,
  3. Cliquez sur « Créer un nouveau livre »
  4. Complétez les champs du questionnaire de publication
  5. Publiez

Pour suivre un tuto pas-à-pas pour publier votre livre, n’oubliez pas de demander votre accès à la formation gratuite « Décollage » à la fin de cet article.

Mon avis : C’est sans conteste le plus simple et le plus adapté pour les débutants. Les plateformes comme Amazon vous permettront de :

  • toucher un très large public,
  • publier votre livre rapidement et gratuitement,
  • toucher une redevance pouvant aller jusqu’à 70 % du prix de vente,

Si vous ne devez en choisir qu’un, c’est celui que je recommande.

Les maisons d’auto-édition

Les maisons d’auto-édition sont des prestataires de service qui vous proposent d’auto éditer votre livre à votre place contre rémunération. Les plus connues sont Publishroom, Librinova, Iggybook, Lulu, Bookelis, Books on Demand, etc.

Les maisons d’auto-édition vous permettront de publier votre livre sur plusieurs plateformes d’auto-édition en une seule fois. Elles vendent également des services de graphismes pour réaliser votre couverture, des visuels promotionnels, des services de correction, etc.

Leurs tarifs varient énormément d’une maison à une autre, et comprennent généralement tout ce qui accompagne la publication d’un livre (dépôt légal, ISBN, etc.). Voici quelques exemples pour la publication d’un livre au format numérique et papier :

  • Librinova : 230 €
  • Bookelis : 99€
  • Publishroom : 350€

Mon avis : Les maisons d’auto-édition vous feront payer pour un travail que vous pouvez faire vous-même aussi bien et gratuitement. Leurs services de publication sont souvent d’une qualité égale à celle d’un auteur débutant en ce qui concerne le référencement et la visibilité des livres sur les plateformes d’auto-édition.

Je n’ai rien contre ces maisons d’auto-édition. Elles font le travail pour lequel elles sont payées et certains auteurs sont très satisfaits par leurs services. Je dis juste que vous n’en avez pas besoin et que vous ferez certainement aussi bien vous-même.

Votre site auteur

Si vous avez créé un site auteur (et vous DEVEZ le faire), alors vous avez la possibilité de vendre votre livre en direct à vos lecteurs.

La version ebook est idéale, car vous pouvez automatiser l’intégralité du processus. Le lecteur commande, reçoit l’ebook sous la forme d’un fichier dans un email automatique et vous encaissez 100 % de la vente. Que du bonheur !

La version papier est également possible, mais un peu plus compliquée car cela implique de facturer les frais de livraison (votre livre est donc plus cher) et de gérer l’envoi postal.

En contrepartie, vous pouvez proposer des prestations complémentaires comme des versions dédicacées par exemple.

Mon avis : c’est pour moi LE mode de distribution idéal. Vous êtes seul aux manettes et vous encaissez 100 % des ventes. La difficulté consiste alors à ce que les lecteurs sachent que votre site existe et à les y amener… mais ça, c’est une autre histoire 😉

Les librairies

Quel auteur ne rêve pas d’entrer dans une librairie et de voir son livre trôner sur une étagère ? Ou d’organiser une séance de dédicace pour rencontrer ses lecteurs ?

Le référencement en librairie est relativement simple. Vous trouverez une méthode complète en suivant ce lien. Quant aux dédicaces, c’est généralement un vrai bonheur de rencontrer ses lecteurs et d’échanger avec eux, peu importe le nombre d’exemplaires vendus.

Mon avis : La vente en librairie prend du temps et demande d’être un minimum à l’aise avec la vente en direct. Une bonne séance de dédicace peut se solder sur une vente de 30 à 40 exemplaires, mais vous devrez reverser entre 30 et 40 % de vos ventes à la librairie qui vous accueille.

Les dédicaces restent cependant une magnifique expérience en soi, et je pense que tout auteur doit l’expérimenter au moins une fois dans sa vie.

Lisez l’article « Réussir sa séance de dédicace »

La distribution d'un livre est aussi importante que son écriture
La distribution d’un livre est aussi importante que son écriture

       4 — Choisir sa stratégie promotionnelle

On entre dans la partie qui fait souvent défaut aux auteurs (débutants ou non) : le marketing, c’est-à-dire comment mettre son livre en avant et trouver des lecteurs qui accepteront de l’acheter.

C’est une partie que je développe largement dans la 2e moitié de formation « Décollage ». Aussi je vais me contenter ici de serrer le cou à quelques idées reçues qui ont la dent dure :

Idée reçue n° 1 : Quand on est édité par une maison d’édition, on n’a pas à s’occuper du marketing.

C’est complètement faux.

Avez-vous déjà vu un éditeur faire la promotion d’un livre sur un plateau télé ? Bien sûr que non. C’est l’auteur qu’on invite pour en parler et il y a une bonne raison à cela : c’est lui qui en parle le mieux.

Certes, certaines maisons d’édition disposent d’un service marketing pour mettre les livres en avant, mais elles sont rares. Ce sont les grandes maisons d’édition qui en font profiter leurs auteurs les plus célèbres et se faire éditer par elles relève souvent de la gageure.

D’ailleurs le marketing n’est pas la force des maisons d’édition traditionnelles. Leur force, c’est leur réseau de distribution et non leur force de vente. Et cela fait toute la différence.

C’est à l’auteur que revient la charge de vendre son livre et à personne d’autre, quel que soit le mode d’édition choisi.

Idée reçue n° 2 : Mon livre est une œuvre d’art, je ne vais pas le vendre comme une vulgaire savonnette

Soyons clairs : les écrivains sont des artistes au même titre que des peintres ou des musiciens et leurs livres sont des œuvres d’art au même titre qu’un tableau ou une chanson.

Je suis entièrement d’accord avec cette affirmation qui ne souffre, selon moi, aucune discussion.

Mais… (car oui, il y a un « mais ») à la seconde où vous collez une étiquette de prix sur votre livre, celui-ci devient un produit au même titre qu’une affiche ou un CD dans les bacs de la Fnac.

Affirmer le contraire est de la pure hypocrisie. Si vous ne voulez pas que votre livre soit traité comme un produit, c’est très simple : ne le mettez pas en vente.

Si cela peut vous aider, voici comment je gère cette dualité existentielle pour mes propres romans : lorsque j’écris mes livres, je suis un artiste en pleine création mais dès que j’ai terminé mon roman et que je commence à travailler à sa publication, je suis un entrepreneur qui vise la performance.

Une méthode un peu schizophrénique, mais efficace 😉

Idée reçue n° 3 : Aujourd’hui, pour vendre, il faut être sur les réseaux sociaux

J’en parle largement dans la formation « Décollage », aussi je ferai court, mais souvenez-vous de ceci : les réseaux sociaux ne sont pas faits pour vendre votre livre.

Les réseaux sociaux ont leur utilité et les auteurs doivent les utiliser pour augmenter leur visibilité, mais tenter de vendre son livre en direct depuis Facebook, Instagram ou TikTok est une stratégie perdante qui ne vous mènera qu’à beaucoup de déception et de frustration.

Vendre son livre représente 50% du travail d'un auto-édité
Vendre son livre représente 50% du travail d’un auto-édité

       5 — Suivre ses ventes

J’ai déjà dit qu’un auteur auto édité doit être un écrivain et un entrepreneur. C’est une déclaration que vous retrouverez chez de nombreux autres blogueurs qui traitent de ce sujet.

J’ajouterai une autre casquette moins évidente aux deux premières, celle de scientifique.

Un scientifique est une personne qui expérimente, qui cherche, analyse et en tire des conclusions, et c’est ce que vous devez faire pour progresser dans votre carrière d’auteur auto édité.

Imaginez que vous avez lancé votre dernier roman et que les résultats ne sont pas à la hauteur de vos espérances : seulement 50 exemplaires vendus en une semaine alors que vous visiez les 200.

Vous pouvez juste dire « Dommage » et passer à l’écriture du roman suivant (sans savoir s’il aura ou non du succès) ou bien chercher pourquoi ça n’a pas fonctionné et faire mieux la prochaine fois :

  • Quels commentaires vous laissent les lecteurs sur votre page de vente ? Pouvez-vous améliorer la qualité de vos livres ?
  • Quelle publication sur les réseaux sociaux vous rapportent le plus de Like/Commentaire/Partage ? Pouvez-vous la reproduire sur d’autres sujets ?
  • Quelle publicité a le plus fait augmenter vos ventes ?
  • Quel email a eu le plus d’impact sur vos ventes pendant le lancement ? À quel moment du lancement ?

Suivre vos ventes ne sert pas simplement à se faire du bien à l’ego ou à s’autoflageller, mais à se remettre en question, comprendre ce qui a fonctionné, ce qui n’a pas fonctionné, connaître vos lecteurs et faire mieux la prochaine fois.

Une formation gratuite sur l’auto-édition   

Vous l’avez vu, l’auto-édition est un domaine incroyablement riche et passionnant. Cet article est là pour vous en donner les grandes lignes, mais il me reste encore tant à dire et à partager avec vous qu’un article ne sera jamais suffisant.

C’est pourquoi je vous propose une formation gratuite sur l’auto-édition et le marketing éditorial.

La formation « Décollage », ce sont 13 cours vidéo clairs et ludiques qui vous permettront de vous lancer dans l’auto-édition comme un pro et de devenir un écrivain lu et suivi.

Si vous voulez en apprendre davantage sur :

  • comment protéger vos droits d’auteur,
  • les obligations légales et fiscales de l’auto-édition,
  • comment publier un livre en ligne dans un tuto pas-à-pas,
  • les 2 méthodes pour vendre votre livre,
  • comment se créer une communauté de fans,
  • comment utiliser les réseaux sociaux intelligemment,
  • comment vendre votre livre toute l’année

… et bien d’autres choses encore.

Alors il ne vous reste plus qu’une chose à faire : compléter le formulaire ci-dessous et laissez-vous guider.

Qu’est-ce que vous attendez ? 😉

Auto-édition : les questions fréquentes

Quel est le meilleur site d’Auto-édition ?

Amazon est le meilleur choix par défaut pour l’auto-édition. Publier son livre y est gratuit, les redevances sont généreuses et l’interface de publication est simple et intuitive. De plus, il représente à lui seul 50 % du marché du livre français. À n’en choisir qu’un, autant que ce soit celui-là.

Comment faire pour s’auto-éditer ?

S’auto-éditer passe par 5 grandes étapes :
●       Préparer son livre à la publication,
●       Se mettre en conformité avec la loi,
●       Choisir votre distributeur,
●       Mettre en place une stratégie marketing,
●       Suivre ses ventes,

Quel statut pour l’Auto-édition ?

Le statut le plus simple et le plus adapté aux auteurs auto édités est celui de microentreprise (anciennement autoentreprise), mais il existe d’autres options pour déclarer ses droits d’auteur.

Comment fonctionne l’auto-édition ?

Dans l’auto-édition, l’auteur d’un livre est également son propre éditeur. Il prend en charge les activités et les dépenses liées à la publication, la diffusion et la promotion de son livre sans intermédiaire.

Comment faire pour vendre un livre ?

Le plus important pour vendre son livre est de :
●       Écrire une bonne histoire,
●       Soigner sa publication (titre, couverture, orthographe, etc.)
●       créer une relation avec ses lecteurs par n’importe quel moyen,
●       comprendre le fonctionnement des plateformes de vente,
●       suivre ses résultats,


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